Hans Ulrich Obrist a enregistré des milliers d’entretiens avec les meilleurs créateurs, artistes, musiciens, écrivains, penseurs, philosophes. Il est un des curateurs d’exposition les plus réputés à l’échelle internationale. Dès son adolescence, il s’est mis à écumer l’Europe, en trains de nuit, pour visiter des ateliers – là où s’approche l’essentiel de l’art et de ses mystères. « J’ai toujours été inspiré par l’idée d’être au milieu des choses mais au centre de rien. »
Pourtant, qui connaît Hans Ulrich Obrist ? Curieux et enthousiaste de tout, il est resté très discret sur lui-même. Dans ce livre événement, il accepte enfin de s’exposer.
Tout part de l’enfance, en Suisse, à deux pas des frontières allemande et autrichienne, à même d’inspirer une conception fluide de la notion d’identité. Et puis, vers l’âge de six ans, c’est un très grave accident : renversé par une voiture, il passe plusieurs semaines entre la vie et la mort. Il en tire le sentiment persistant que chaque jour pourrait être le dernier.
Sa frénésie de découvertes, de rencontres, de lectures, en fait un infatigable bourlingueur. Mais, tout à coup, c’est la pandémie, le confinement. Un arrêt brutal. Et l’occasion de prendre le temps d’un retour sur soi. Entre rituels, croyances, convictions, fulgurances, on comprend la cohérence des choix, et la volonté de toujours se renouveler.
Hans Ulrich Obrist (né en 1968 à Zurich) est directeur artistique de la Serpentine à Londres et conseiller principal de la Fondation LUMA à Arles. Il a également été curateur au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Depuis sa première exposition World Soup (The Kitchen Show) en 1991, il a été le commissaire de plus de 350 expositions.
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30 prêts - 2190 joursEn définissant l'histoire de l'art comme « discipline humaniste », Erwin Panofsky entendait un tel humanisme dans la perspective de cette longue tradition, éthique autant qu'érudite, qui court depuis l'Antiquité et aura trouvé sa moderne reformulation chez Kant. L'humanisme s'entendait aussi dans son acception historique de moment crucial pour la culture occidentale, à savoir la Renaissance italienne et nordique. C'est un fait frappant que l'histoire de l'art s'est souvent refondée dans sa propre méthode à partir d'une vision renouvelée qu'elle pouvait offrir de cette période fascinante et initiatique à bien des égards.Mais il faut compléter cette histoire de l'art par une anthropologie des images, des regards, des relations de ressemblance. Et renouer par là avec le point de vue d'Aby Warburg pour qui l'humanisme fut un âge, non seulement de conquêtes majeures, mais aussi d'inquiétudes, de tensions, de crises, de conflits. Cet ouvrage réunit une série d'études où l'humanisme renaissant se révèle altéré dans certains objets figuratifs où l'on découvre comment la ressemblance inquiète autant qu'elle s'inquiète, délivrant ses symptômes par-delà tous les signes iconographiques qu'on peut y reconnaître. Qu'il s'agisse de la Peste noire, de l'expression pathétique, du portrait ou des multiples usages figuratifs de la cire, dans tous les cas l'humanisme aura montré son malaise impensé, sa fêlure constitutive : une fatale altération qui est vocation à l'altérité.
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25 prêts - 3650 joursAu début du XXe siècle, le théâtre russe connaît une révolution. Jusqu'alors considéré comme un théâtre de texte et de parole, il prend une autre envergure sous l'impulsion de Constantin Stanislavski, inventeur de la mise en scène en Europe. Son disciple, Meyerhold, élabore une théorie théâtrale à l'opposé des principes de son maître. Une nouvelle technique d'entraînement, la biomécanique, naît alors, inspirée du taylorisme et des méthodes sportives. Le présent ouvrage traite des origines de la biomécanique, de son fonctionnement, mais également à sa mise en application lors de la conception d'un spectacle.
Mike Backory naît le 13 juin 1988 à Armentières. Il découvre le théâtre et la danse au lycée, deux disciplines qui le nourrissent et marquent sa vie professionnelle. Il joue notamment dans la pièce XI septembre 2001 écrite par Michel Vinaver. Il entreprend un master de théâtre à l'université de Lille. Spectateur dévoué, il assiste à de nombreuses représentations au Théâtre du Nord et à la Rose des Vents. Par le biais de ses études, de workshops, de cours d'improvisation, il développe un intérêt pour le rapport entre le corps et la voix, mais aussi pour la mécanique corporelle. Témoignant de ses recherches, il livre aujourd'hui un essai, L'influence de la biomécanique dans le geste théâtral.
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Depuis les années 1990, Tricky compte parmi les créateurs majeurs de la musique contemporaine. De ses premiers pas aux côtés du collectif Wild Bunch, puis de Massive Attack à sa carrière en solo, le musicien a traversé les décennies en s'appliquant à casser les barrières entre les genres. Pierre angulaire du mouvement trip-hop, il refuse d'être réduit à une étiquette.
Né dans le quartier de Knowle West, à Bristol, ville d'Angleterre au passé marqué par l'esclavage, Tricky défie les modes sans jamais revoir ses prétentions à la baisse, ou s'accommoder de rôles à contre-emploi. En constante mutation, sa créativité réside dans l'audace et la prise de risque. Nourri d'entretiens avec le musicien, Tricky, antistar superstar revient sur l'oeuvre de cet antihéros imprévisible, dont les albums sont des havres de résistance, et les chansons, des appels à la liberté.
Florine Delcourt est journaliste. Rédactrice en chef de « Ground Control », l'émission musicale d'Arte, elle dirige également les pages culturelles de Harper's Bazaar France.
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Pourquoi prend-on plaisir à dessiner et à regarder des images ? À écouter de la musique, à en faire, à lire et à écrire, à aller au spectacle ?
Pour le comprendre, cette investigation nous entraîne vers des territoires inattendus, là où surgissent les idées et se manifeste la création.
On y découvre que la joie singulière procurée par l'appréciation, ou la création d'une oeuvre, correspond à une sorte d'état second, un mode de vigilance aussi indispensable au bon fonctionnement de notre monde mental que le sont le sommeil et les rêves.
Une hypothèse novatrice qui explique la présence de l'activité esthétique dans toutes les sociétés humaines et nous offre la possibilité de repenser radicalement notre rapport à l'art, la beauté, l'artiste et la création.
DENIS COUCHAUX est graphiste, photographe, illustrateur et architecte de formation. Il a publié « Habitats nomades » aux éditions Alternatives (Paris, 2011) et a contribué à de nombreux ouvrages consacrés au design, au patrimoine et à l'architecture contemporaine. Il a également enseigné ces disciplines, dix ans durant, à l'École nationale d'architecture de Normandie.
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Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
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« Quand on n'est pas propriétaire à 50 ans, on a raté sa vie », « Habiter une maison individuelle, c'est l'avenir », « Le Covid a provoqué un exode urbain », « Dans vingt ans on ne construira plus rien, on ne fera que rénover »
La crise du logement n'est pas une vue de l'esprit. Pourquoi, alors, la question n'occupe-t-elle pas, dans le débat public, la place qu'ellemériterait? La situation pourrait changer car, si l'habitat est coûteux pour chacun et chacune d'entre nous, il l'est aussi pour la planète. Passant en revue près de soixante-dix idées fausses sur l'habitat, de la ville à la maison, du plus partagé au plus intime, Catherine Sabbah décrypte les représentations collectives qui se transmettent de génération en génération: de la mauvaise réputation du logement social à l'idéal que représenterait la propriété, en passant par les débats sur les bienfaits de la cuisine ouverte ou le coût avantageux des maisons individuelles. Un ouvrage indispensable pour réinterroger notre façon d'habiter.
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En 1965, dans l'épisode bien nommé The Town of No Return de la quatrième saison de la série déjà culte Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers en version originale), une certaine Emma Peel fait son apparition. Incarnée par la sublime Diana Rigg, elle impose le fétichisme de ses bottes de cuir, balaie d'un regard incendiaire tous les autres personnages de la série, forme un inoubliable et sulfureux duo avec le flegmatique John Steed (Patrick Macnee) et brûle à jamais la rétine des téléspectateurs par ses innombrables audaces de jeune femme intrépide.
Elle devient instantanément une immense icône de la culture pop des années 60 et de la libéralisation sexuelle. Car, faut-il le rappeler, Emma Peel est d'abord un jeu de mots avec « Man appeal ». Jamais femme n'a été aussi fatale.
Stephen Sarrazin est enseignant, critique et curateur d'expositions. Spécialiste du cinéma japonais contemporain et des arts vidéos et électroniques, circulant et travaillant entre Londres, Paris et Tokyo, il a collaboré à de nombreux magazines en France et à l'étranger dont Art Press, HK Extrême Orient, Flash Art, et Mondes du cinéma. Il est l'auteur de Réponses du cinéma japonais contemporain (Lettmotif, 2013) et a co-dirigé l'ouvrage Mamoru Oshii, rencontre(s) (Moutons électriques, 2021).
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Ce roman écrit en vers, ce qui lui donne une dimension épique, raconte l'éternelle et picaresque aventure de Colombe, fille de Christophe Colomb revenu s'installer en 1949 sur l'île de Manne qu'il avait bâtie à l'époque de ses découvertes.
Après la mort de son père, Colombe, possédée par le démon du vagabondage, part voyager à travers le monde pour revenir dans son pays natal, dégoûtée de n'avoir pas trouvé l'amitié des hommes. Mais, condamnée à voyager jusqu'à sa mort, elle s'entoure d'animaux dont le nombre augmente : elle les aime et se fait adorer d'eux. Quand elle est rappelée au Canada pour y présider aux fêtes du millénaire de son père, la civilisation moderne lui pose un nouveau problème : pour ne pas être victime de l'homme, il faut le tuer. Alors dans une apothéose lyrique, furieuse et truculente, Colombe et ses compagnons se rendent maîtres de l'univers en procédant à l'anéantissement du genre humain.
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Daniel Mesguich est tout à la fois metteur en scène, comédien, acteur et professeur d'art dramatique... Il parle ici admirablement de cet art dont il est un des maîtres incontestés." Le théâtre est rayonnement sans borne, éternellement infini dans tous les univers, mais ce rayonnement est éphémère. Il vise à l'éternité, mais ne dure chaque fois que deux heures, c'est-à-dire à peu près zéro seconde... Rien ne persiste, pas de traces, rien ne reste. La seule chose ineffaçable, absolument ineffaçable - même quand le soleil, notre étoile, ayant commencé de s'éteindre, il n'y aura plus personne dans l'univers pour s'en souvenir -, la seule chose irrattrapable, même par un dieu tout puissant, c'est le futur antérieur. C'est que ça aura eu lieu... Oui, comme la vie. "
Daniel Mesguich
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« Du point de vue linguistique et social, l'argot a en général deux objectifs : coder le propos d'une communauté et la souder en identifiant ses membres comme appartenant à un groupe spécifique. C'est l'argot en tant que lien social qui intéresse Benjamin Valliet, dont l'objectif semble être de faire partager au plus grand nombre ce que les linguistes qualifient de sociolecte (soit un lexique propre à un milieu). Ce lexique est généreux : il intègre nombre de termes que certains trouveront passés de mode, ce qui présente l'avantage de les confronter aux mots les plus récents, et d'observer comment l'argot évolue. »
Julien Barret, linguiste
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Les histoires d'amour finissent mal, en général, les révolutions aussi. On se souvient du soulèvement tunisien de 2011, premier du genre au Maghreb, puis des déceptions nées de la victoire électorale des islamistes d'Ennahdha. Douze ans après, la colère couve toujours, en témoigne l'actuelle répression des opposants.
Mais en 2011, l'espoir est là, et il va rapprocher Youssef et Inès, que tout séparait depuis l'enfance commune. Au delà de, ou grâce à la romance, Fatma Bouvet de la Maisonneuve plonge au coeur de la société tunisienne, dans un de ces rares moments où s'épousent l'histoire des gens et le destin d'un pays, sous l'oeil amusé de la Vénus de Bulla Regia, témoin d'une grandeur ancienne et regrettée.
La révolution est passée, avec son cortège de héros, de timides... et d'opportunistes. Restent des odeurs, celle d'un homme, d'une terre, de tout un pays.
Fatma Bouvet de la Maisonneuve est psychiatre et addictologue. Elle travaille notamment sur les troubles psychiques des femmes. Elle a publié de nombreux essais scientifiques chez Odile Jacob. L'odeur d'un homme est son second roman.
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Né au cours des années 1960 et 1970, l'art urbain est devenu un phénomène artistique planétaire. Exercé au départ gratuitement et sans autorisation dans l'espace public, il agrège des pratiques et des formes aussi diverses que le graffiti, le muralisme ou le street art, et charrie des influences qui vont de la publicité aux cultures de masse en passant par le militantisme. Sans former un véritable mouvement, tous ces artistes n'en ont pas moins des points communs. Parmi eux, la capacité à oeuvrer dans la ville en toute liberté, avec une remarquable économie de moyens. Quatre auteurs reviennent sur les origines de l'art urbain, depuis l'émergence de pratiques contextuelles et du graffiti writing dans les années 1960 jusqu'à sa reconnaissance publique, institutionnelle, médiatique et même marchande. Quatre regards complémentaires, portés sur un mouvement hétérogène, car accessible à tous.
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D'un traité du XVIIe siècle aux procédés aléatoires de composition, de la présence scénique de l'interprète à la « gargouillade » du ballet classique, de l'improvisation à la répétition, les mots de la danse sont nombreux. Geisha Fontaine en retient 100 qui rendent compte des multiples facettes de cet art de l'espace qui est aussi un art du temps. Le mouvement, le corps, la création chorégraphique, les courants esthétiques sont abordés sous toutes leurs formes. Histoire et techniques, enjeux théoriques et questions pratiques : c'est la place de la danse dans nos sociétés qui est ici interrogée, et le dialogue qu'elle entretient avec les autres arts, notamment la musique. Passant d'un terme à l'autre, le lecteur est ainsi invité à créer sa propre chorégraphie, mot à mot, pas à pas...
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Le 21e siècle est l'ère du visuel : sur tous les fronts, la bataille de l'image fait rage. Les données chiffrées n'y échappent pas. Que vous défendiez un budget, que vous vendiez un concept novateur ou que vous décortiquiez un sujet d'actualité, on vous attend au tournant. Or, une infographie réussie est un savant mélange de compréhension technique et de projection visuelle que nous avons rebaptisé Infographix.
Alan Smith, responsable de la visualisation des données au Financial Times, livre en exclusivité les clés de compréhension et de construction des graphiques les plus réussis :
Quelle est l'information essentielle que le lecteur doit retenir ?
Quel format sera le plus adapté ? (Et pourquoi il n'y a pas que les camemberts, les barres et les courbes dans la vie.)
Quels sont les éléments saillants à faire ressortir et comment s'y prendre ?
Quel titre choisir pour enfoncer le clou ?
Sélectionné parmi les meilleurs livres professionnels de l'année du Financial Times, Infographix est l'outil indispensable pour exercer sens critique, capacité d'analyse, esprit de synthèse et convaincre vos interlocuteurs, visuels à l'appui.
Pour que vos données ne passent plus jamais à la trappe !
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En 1997, Titanic fait de Kate Winslet la nouvelle coqueluche du box-office international. C'est pourtant loin des paillettes et du glamour hollywoodien que la jeune actrice britannique entend mener sa carrière. En plusieurs films et autant d'interprétations marquantes, Winslet se ressaisit de son image et prouve que sa filmographie ne saurait se réduire à un rôle unique, aussi emblématique soit-il. Attachée à son indépendance, l'actrice choisit ses projets en fonction de son propre tempérament marqué par une discrétion éloquente.
De Créatures célestes à Mare of Easttown, de Holy Smoke à The Reader, le présent ouvrage se propose de comprendre les différentes facettes et les multiples sources (de la littérature à la peinture) constitutives de la personnalité artistique de Winslet. Caractérisation des rôles, importance de l'adaptation, techniques de jeu, évolution des registres et des approches sont étudiées à travers de nombreuses analyses de ses représentations à l'écran.
Kate Winslet, la discrète se présente comme le premier ouvrage consacré à l'une des plus brillantes interprètes du cinéma contemporain.
Jacques Demange est docteur en études cinématographiques, essayiste, collaborateur à la revue Positif et critique littéraire pour le site Cinechronicle. Auteur de plusieurs ouvrages consacrés à des acteurs et des réalisateurs, il se spécialise dans l'analyse du jeu et des représentations de l'acteur de cinéma, l'histoire et l'esthétique du cinéma moderne et les rapports entre cinéma et littérature.
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De Pékin à Paris, de Hong Kong à Los Angeles, le témoignage déchirant d'une femme broyée par la Révolution culturelle chinoise et sauvée par la musique.Pékin, 1969 : Zhu Xiao-Mei est un " être de mauvaise origine ". Autrement dit, avant la révolution maoïste, ses parents étaient des bourgeois cultivés. Une tare d'autant plus lourde à porter pour la jeune Xiao-Mei qu'elle a un don précoce pour le piano et une passion pour la musique décadente - Schumann, Mozart, Bach. Elle est donc envoyée en camp de rééducation : il faut éradiquer en elle tout désir autre que celui de mourir pour Mao.
Les années passent... Xiao-Mei est devenue une bonne révolutionnaire. Mais, un jour, elle trouve dans le camp un vieil accordéon. Elle caresse les touches, se risque à jouer un accord, quelques notes de musique s'élèvent... Par enchantement le temps perdu s'efface, les rêves reviennent, l'espoir renaît. Xiao-Mei jure qu'elle rejouera du piano. Il lui faudra encore dix ans pour atteindre son but, dix ans de souffrances, de lutte acharnée, d'exil.
Aujourd'hui, Xiao-Mei est célébrée dans le monde entier comme une pianiste virtuose et une immense artiste.
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Detroit, Motor City. Ce nom est depuis 100 ans synonyme de l'industrie automobile américaine, mais dans la musique, il signifie haute énergie, usine à hits, P-Funk, techno. Il évoque John Lee Hooker et Iggy Pop, Marvin Gaye et Jeff Mills, Bob Seger et George Clinton. Il embrasse toute l'histoire de la musique américaine, des big bands Swing qui soulevaient des ballrooms parmi les plus grandes du pays aux soirées techno qui faisaient vibrer les murs des friches industrielles, en passant par les shows télévisés prestigieux de la Motown, le chaos des soirées psychés des années de braise de l'après-68 et la brutalité du hardcore des années Reagan. Detroit sampler raconte cette épopée de vinyle, de furie et d'électricité par une analyse libre et passionante de l'évolution musicale de la ville.
Pierre Evil est critique musical et chroniqueur subculturel. Il écrit dans Magic sur la musique et les cultures populaires. Il est l'auteur notamment de Gangsta rap aux éditions Le mot et le reste, une histoire du rap de Los Angeles des années 1980-1990.
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Compositrices : l'histoire oubliée de la musique, comme son titre l'indique, se présente comme un manuel d'histoire de la musique, recoupant volontairement les mêmes périodes que la plupart des ouvrages de références, c'est-à-dire huit grandes parties : Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance, époque des absolutismes (baroque), siècle des Lumières (classique), période romantique (XIXe siècle), période moderne (1890-1945), période contemporaine. Ce découpage traditionnel permet au lecteur de se référer à ses connaissances préalables, ou inversement d'arpenter par la suite d'autres ouvrages structurés sur les mêmes bases, dans le but à la fois de favoriser la comparaison des approches et de faciliter un travail intellectuel de complément entre les livres.
Né en 1974, Guillaume Kosmicki est musicologue et enseignant-conférencier, spécialiste du phénomène techno, à travers les raves et les free parties, et des musiques savantes. Il vit en Bretagne.
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Ce livre aurait pu s'appeler Cassavetes et moi, la balade très personnelle de Quentin Victory Leydier, né en 1987, qui se replonge dans la carrière d'un cinéaste mort en 1989.
Un alignement des planètes et une évidence qui aboutit à la relation intime entre un cinéaste, son oeuvre et l'amoureux du cinéma qui la regarde et qui voit sa vie changer irrémédiablement à son contact.
Moins un livre sur le cinéma qu'un récit personnel, très "littéraire", même si par modestie Quentin Victory Leydier récusera le terme. Après tout, il n'est qu'un auteur de "livres sur le cinéma". Gageons qu'Avec John Cassavetes lui donnera tort.
Je ne crois pas que Cassavetes puisse laisser qui que ce soit indifférent. Encore faut-il se lancer dans ses films.
Je me demande s'il n'y aurait pas des gens que ce cinéma pourrait inquiéter. C'est en partie pour ça que j'ai écrit ce livre. Pour que l'on comprenne qu'il n'y a pas de risque majeur. Et puis, peut-être que cet ouvrage peut accompagner la découverte de ces films, on ne sait jamais.
J'espère que ce texte donnera envie à certains de se replonger dans cette énergie folle que sont les films de Cassavetes.
Que le lecteur se rassure, ce livre n'a pas vocation à donner des leçons ni à imposer un sens quelconque. Je pense qu'il peut en revanche servir comme un petit plan d'accès que l'on aurait griffonné sur un coin de table, en fin de soirée.
De toute façon, il faudrait être bien con pour essayer de figer Cassavetes dans une interprétation car il reviendrait des morts pour tout casser. L'oeuvre du cinéaste est trop vaste, c'est un flux si puissant qu'on peut seulement apprendre à ne pas s'y noyer, de là à faire un dos crawlé, c'est une autre histoire.
Cassavetes interdit d'étaler sa science pour briller dans les salons, pourtant il y en a encore qui essaient. Et puisque ça m'énerve, j'ai préféré opter pour cette forme très libre qui veut se couler dans l'oeuvre. Je ne sais pas si j'y suis parvenu, mais c'était mon objectif. Et c'était plaisant de se sentir un peu plus proche de tous ces personnages.
Si le lecteur vit quelque chose de similaire, s'il s'amuse et s'émeut un peu au travers de ces pages, cet ouvrage n'aura pas été vain.
Quentin Victory Leydier
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Deux études, inédites en français, du sociologue et critique musical britannique Simon Frith, pionnier des popular music studies. Le premier texte offre une exploration critique de son champ d'étude à travers la question de l'analyse des textes de chansons populaires. Le second aborde la dimension technologique des musiques populaires.
Ce volume est consacré au sociologue et critique musical britannique Simon Frith, pionnier des popular music studies et l'un des initiateurs de l'Association Internationale pour l'Étude des Musiques Populaires (IASPM). Les deux articles qui composent ce volume, inédits en français, nous montrent comment Frith, selon sa propre expression, prend la musique populaire au sérieux. Qu'il s'agisse de la signification des paroles des chansons pop ou du poids de l'industrie musicale, Frith prend appui sur l'expérience des amateurs pour restituer les multiples sens que nous attribuons à la musique et la manière dont les technologies y contribuent. Attentif aux nombreux zigzags de l'histoire, aux continuités autant qu'aux ruptures, soulignant la diversité des protagonistes, il insiste sur l'importance des controverses, des désaccords et des imprévus, nous rappelant que la « lutte pour le plaisir » ne cesse jamais.
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La crise sanitaire, avec ses mesures prophylactiques (éloignement physique, confinement...), n'a fait que confirmer et intensifier des tendances existantes, à commencer par celle relative au fait de vouloir vivre dans une maison individuelle avec jardin. Cette forme urbaine est plus que jamais plébiscitée par de nombreuses familles, comme en témoigne la hausse des prix de vente des maisons individuelles en France depuis le printemps 2020. La maison individuelle apparaît comme la forme d'habitat la plus adaptée au moment où la vie dans son logement est synonyme de sécurité sanitaire et de protection ultime, où son chez-soi devient le théâtre de nombreuses activités, à commencer par le télétravail, les loisirs ou encore l'entretien de son corps, en plus des activités traditionnelles comme la cuisine, le jardinage ou le bricolage. La maison avec jardin est de loin le type d'habitat qui répond le mieux à ce qui s'apparente à un tournant anthropologique quant à nos manières de vivre et d'habiter après la pandémie de Covid-19.
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Depuis une quarantaine d'années, les inscriptions urbaines et leurs acteurs sont les cibles d'une lutte structurée mettant en oeuvre toute une ingénierie de contrôle, à la fois visuel et matériel, dans les espaces urbains. Graffeurs eux-mêmes, les deux auteurs ont vu leurs inscriptions disparaître de plus en plus rapidement. Leur regard s'est alors décalé : du graffiti, c'est sur son effacement qu'ils se sont penchés.
À partir de la répression de ce geste d'apparence anodine, cet ouvrage illustré montre ce qui se joue de politique dans les espaces urbains, et alerte sur ces effacements qui sont aussi le signe avant-coureur de logiques de contrôle urbaines bien plus insidieuses, qui ne concernent plus seulement celles et ceux qui écrivent dans la ville.
Timothée Engasser et Jean-Baptiste Barra se sont rencontrés à l'École nationale supérieure d'audiovisuel à Toulouse avant de mener ensemble un travail de recherche sur le graffiti. Ils ont réalisé un film documentaire (Tenace), ainsi que deux ouvrages photographiques : Occupation visuelle (Ombu édition) et Dumb city (édition Terrain Vague). Timothée vit à Marseille où il travaille sur un documentaire, et Jean-Baptiste à Toulouse où il enseigne à l'École nationale supérieure d'architecture.
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