Filtrer
Disponibilité
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Éditeurs
Langues
PNB : durée de la licence
PNB : prêts
PNB : prêt(s) simultané(s)
Prix
Revue des Deux Mondes
-
Revue des Deux Mondes avril 2025 À paraître
Aurélie Julia, Kamel Daoud, Anis Allik, Bernard Bajolet, Annick Steta, Yves de Gaulle, Michel Pierre, Robert Kopp, Jacqu
- Revue des Deux Mondes
- 3612226525150
ALGÉRIE : LE CASSE-TTE FRANÇAIS « À quand la libération de Boualem Sansal ? », interroge Aurélie Julia, directrice de la Revue des Deux Mondes. Notre publication soutient plus que jamais cet esprit libre et sans peur dont les écrits et la parole sont des passe-murailles que les autocrates d'Alger ne peuvent enfermer.
France-Algérie, le vieux couple traverse une crise sans précédent depuis l'indépendance de 1962 dont chaque nouvel épisode mène jusqu'à présent à l'escalade. Du rêve de « royaume arabe » de Napoléon III à aujourd'hui, la France se trouve comme prise dans un piège franco-algérien. Comment situer cette poussée de fièvre dans bientôt deux cents ans d'histoire commune ? Qu'est-ce que la régence d'Alger d'avant 1830 ? Qui dirige vraiment l'Algérie ? Pourquoi la détestation de la France est-elle un fonds de commerce politique ? Pour comprendre l'histoire passionnelle et complexe qui unit la France et l'Algérie - tout est parti en 1827 d'un coup de chasse-mouche du dey d'Alger au consul de France ! -, nous avons opté dans ce numéro pour l'analyse et le temps long, à revers des coups de boutoir de l'actualité. Kamel Daoud se dit convaincu qu'« un Algérien ne peut pas être algérien s'il ne répare pas le lien à la France dans sa tête » tandis que l'ancien ambassadeur à Alger, Bernard Bajolet, prône un retour au dialogue indispensable, préservant la relation retissée avec le Maroc. Brutal et disruptif, Donald Trump a surgi depuis son élection comme un bulldozer sur la scène internationale. Dans ce numéro, la diplomatie façon Trump est passée au scanner. Lisez également le récit d'une époque au côté de l'historien Pierre Nora, fondateur de la revue Le Débat, et auteur de Lieux de mémoire, oeuvre monumentale sur ce qui fonde notre mémoire collective. Et aussi, une belle dissertation sur l'art de citer. Débusquer ces pépites, les glisser dans une conversation, en pimenter un texte. La citation cristallise le sens, met les mots en musique, enlumine les métaphores. Retenez cette perle de Jules Renard à propos du papillon : « billet doux plié en deux cherche adresse de fleur. » Bonne lecture !20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
SANS LCPRevue des deux mondes : La haine de l'Occident
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226491011
LA HAINE DE L'OCCIDENT Hier, modèle ; aujourd'hui, repoussoir. L'Occident est le perdant du nouvel ordre international, qui s'organise. Son influence s'amenuise, ses valeurs sont défiées, son passé conspué. L'heure de la revanche a sonné pour ce qu'on appelle maladroitement le Sud global, agrégat de puissances émergentes aux poids disparates et aux intérêts multiples. Et la haine de l'Occident dans lequel ils incluent Israël fait souvent leur ciment.
« Brésil, Inde, Indonésie, Arabie Saoudite, Afrique du Sud et Turquie : ces pays ont atteint une position telle dans le monde global (...) qu'ils sont sinon totalement immunisés, du moins peu vulnérables, à des pressions venant des Occidentaux », constate Michel Duclos alors que le groupe des Brics représente aujourd'hui plus de la moitié de la population mondiale.
À large spectre, l'anti-occidentalisme trouve son expression au Kremlin, au Sahel, chez les Frères musulmans tout autant qu'au sein d'une certaine élite intellectuelle, wokiste et déconstructionniste. « L'Occident a de nombreuses choses à se reprocher, mais ce ne sont pas ses crimes ou sa cupidité qui suscitent aujourd'hui une haine inexpiable, ce sont nos libertés », assène Alain Finkielkraut. Pourtant, ces libertés attirent et c'est bien en Occident que malheureux et proscrits cherchent une vie meilleure. Lisez le vibrant plaidoyer pour les valeurs occidentales de la franco-iranienne Abnousse Shalmani.
Savoureux, l'inédit que nous publions ce mois-ci est une lettre de René Magritte dans laquelle l'extravagant Salvador Dalì est rabaissé au rang de « peintre pour curés » ! Alors qu'on célèbre le 50e anniversaire de la loi Veil - le 12 janvier 1975 -, nous retraçons le parcours de l'une de ses plus ardentes avocates, Gisèle Halimi. Enfin, découvrez New York en position horizontale et percez les mystères de la mort de Michelangelo Merisi, alias le Caravage. Bonne lecture !20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : Sylvain Tesson
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226473406
L'EXCEPTION CULTURELLE FRANAISE « La culture est l'héritage de la noblesse du monde », disait André Malraux. Premier ministre aux Affaires culturelles, il fut l'un des artisans majeurs de cette « exception culturelle française», à laquelle la Revue des Deux Mondes consacre son numéro de fin d'année. Certains voient du chauvinisme ou de l'arrogance dans cette formule, qui semble placer notre culture au sommet. Pourtant, il s'agit bien d'une réalité, sédimentée au fil de l'histoire depuis François 1er. Aujourd'hui de nombreux périls la guettent : société fragmentée, finances publiques aux abois, voracité numérique, individualisme...
« Dans l'histoire humaine, la culture est l'agent chimique qui fait le liant d'une société. La tribu a un totem. L'assemblée, un Dieu. La société a des références. (...) Mais l'homme du XXIe siècle a un téléphone », cingle Sylvain Tesson. Vagabond des lettres et des grands chemins, l'écrivain craint que le divertissement mondialisé emporte tout au détriment du continuum de notre culture nationale, « couche atmosphérique totalisante ».
La langue française, dont l'enseignement et la pratique s'affaiblissent, tente de résister, comme l'explique Xavier Darcos. C'est un défi face au rouleau compresseur anglo-saxon. Argent public, manne privée : la filière culturelle bénéficie en France du double soutien des institutions et de mécènes, dont l'addition permet d'extraordinaires opérations d'influence extérieure, à l'image du Louvre Abu Dhabi.
Retrouvez aussi toute la fougue et le talent de Charles Berling qui s'insurge contre l'introduction des logiques de marché dans les politiques culturelles. Non, l'art n'est pas un produit commercial, il est vital, assène le directeur du théâtre Châteauvallon-Liberté à Toulon.
Également ce mois-ci dans nos pages : une rencontre avec Werner Herzog l'excentrique cinéaste allemand vient de publier ses mémoires -, une escapade avec les Sapho de la Belle Époque, poétesses fières de leur sexe et de leur verbe, ains qu'un hommage amical et plein d'anecdotes à Bernard Maris, assassiné le 7 janvier 2015 lors de l'attentat contre Charlie Hebdo. Bonne lecture !20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
SANS LCPRevue des deux mondes : bêtise en politique, notre palmarès
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226434650
BÊTISE EN POLITIQUE : NOTRE PALMARÈS
« Deux choses sont infinies, l'univers et la bêtise humaine. Et s'agissant de l'univers, je n'en suis pas certain ». Ce bon mot que l'on attribue à Einstein trouve dans le monde politique l'une de ses plus belles illustrations. L'intense actualité électorale que nous traversons l'enrichit quotidiennement. Le regretté Desproges se régalerait. Cet anticonformiste notoire, dynamiteur de tous les tabous, plantait ses banderilles les plus acérées dans l'échine des responsables politiques. Ainsi résumait-il le désenchantement que lui inspiraient ceux qui nous gouvernent : « À part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche ». Tout l'humour cynique au phrasé ciselé de Desproges est à retrouver dans ce numéro d'été. Cruel ou extralucide, c'est selon, Philippe Muray n'était jamais à court d'inspiration pour railler la dinguerie contemporaine, et larguer sa mitraille sur les stratégies et les comportements des élus, tour à tour taxés de « crétin providentiel », de « bubon du Bien » ou de « cauchemar pur ». Satire dans tous les sens, vous dit-on !
Parfois plus efficacement qu'avec des mots, quelques coups de crayons étrillent à merveille la sottise des puissants. Au XIXe siècle, Honoré Daumier, bien qu'oeuvrant en des temps peu disposés à la critique, fut un acteur majeur du développement du dessin politique. Un front bas, des sourcils simiesques, des yeux vides ou une lippe pendante lui suffisaient à rendre compte de l'incurie ou de la balourdise de ses cibles.
Le crétin monte-t-il toujours à la tribune ? Non, il arrive qu'il se contente de militer. Marin de Viry brosse un portrait hilarant et féroce du militantisme, espace d'épanouissement illimité de la bêtise.
Lisez aussi notre second dossier consacré à l'Otan, une « Alliance méconnue » de tout juste 75 ans, qui apparaît plus essentielle que jamais alors que la guerre a fait son retour en Europe. Construction sans précédent, l'Otan s'élargit vers le Nord et l'Est mais les perspectives de nouvelles tensions majeures avec la Russie et de possible désengagement américain, en cas d'élection de Donald Trump, l'obligent à se transformer.
En ces temps chaotiques, comment résister à la tentation de Venise ? Amoureuse éperdue, Catherine Van Offelen déclare sa flamme à ce miroir de l'Europe, haut lieu de notre histoire et temple de la beauté.
Bonne lecture !20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : Les Juifs en France, l'histoire oubliée
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226424408
LES JUIFS EN FRANCE, L'HISTOIRE OUBLIÉE
Par omission, convenance ou négligence, des pans de notre histoire sont tapis dans l'ombre. Ce mois-ci, la Revue des Deux Mondes éclaire celui de la présence des juifs en France. De leur contribution depuis deux millénaires à notre chronologie nationale dont le récit oublie souvent la mention. « Or notre histoire ne peut s'écrire en faisant l'impasse sur les juifs. L'identité française s'est construite avec eux », rappelle dans son éditorial Aurélie Julia, directrice de la revue. Dans les manuels scolaires, les Hébreux au temps d'Abraham et de Moïse, l'affaire Dreyfus, Vichy et la création d'Israël constituent les quatre épisodes d'une narration parcellaire, qui tait nombre d'autres faits et personnalités majeurs.
Des découvertes archéologiques ont daté au Ier siècle avant J.-C. la présence des juifs dans notre pays, dont ils furent expulsés à trois reprises en 1182, 1306 et 1394. En revanche, lors de l'époque révolutionnaire, l'Assemblée constituante adopte le 21 septembre 1791 un décret signé par Louis XVI qui émancipe tous les juifs de France et leur accorde la pleine citoyenneté.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les juifs se sont insérés avec ferveur et loyauté dans la nation : celle-ci les trahit le 3 octobre 1940, en adoptant le « statut des juifs », prodrome d'une collaboration zélée avec la peste brune. Notre dossier s'attarde par ailleurs sur la part active prise par les juifs dans la « révolution de la vie », sur les plans à la fois biologique et éthique. D'éminents chercheurs et professeurs y ont joué un rôle pionnier, particulièrement dans les domaines de la conception et du contrôle des naissances, qu'aucun dogme ne gouverne dans la tradition juive. Lisez également Haïm Korsia raconter sa vie de rabbin, débutée à 20 ans, et pour qui le lien entre République et judaïsme se loge dans leur message commun, humaniste et universel.
Retour dans ce numéro sur le drame de l'Arménie, avec Christian Makarian. Étranglée par l'Azerbaïdjan et la Turquie, le peuple arménien, victime d'un nettoyage ethnique en septembre 2023 dans le Haut-Karabakh, a subi la trahison russe.
Notre série sur les femmes de la Revue des Deux Mondes rend ce mois-ci hommage à ces aventurières et écrivaines sans peur, qui dès la fin du XIXe siècle, ont couvert les guerres et les révolutions ou ont rapporté de terres lointaines des reportages au long cours.
Bonne lecture !20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : La passion des chats
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226412092
Des chats et des hommes
Silencieux, altier, soyeux, le pas chaloupé et l'effleurement câlin, le chat est un compagnon d'exception. Depuis l'Égypte ancienne, il partage avec les humains un lien fidèle, ponctué d'orages lorsqu'on lui prête des pouvoirs maléfiques, et d'idylles comme à Istanbul, l'ancienne Constantinople, où le petit fauve est roi. Mais le chat est surtout une muse. Des génies s'y abreuvent, tel Baudelaire qui admire ces « grands sphinx allongés au fond des solitudes » et distingue des « parcelles d'or » dans « leurs prunelles mystiques ».
« Un écrivain n'est jamais seul avec un chat», affirmait la reine du thriller Patricia Highsmith. Pensons à Perec et son Raminagrobis sur l'épaule, à Sagan enlaçant son tigré, à Colette envahie de matous, ou encore Céline et le roublard Bébert. Depuis plus de quarante ans, il incarne le héros spirituel et rondouillard de Philippe Geluck. Antidote à la détresse et à la cruauté du monde, le Chat est aujourd'hui une star planétaire.
Maître d'un félin efflanqué aux trop grandes oreilles, Joann Sfar raconte lui son premier contact avec les chats sur un terrain vague de Nice. Celui « qui dessine des Juifs qui ont l'air d'Arabes » publie le mois prochain, Nous vivrons, un journal semblable à la quête d'un « chemin détourné » pour un rouvrir le dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
Outre les poètes, les écrivains et les dessinateurs, notre quadripède, par ailleurs auditeur bienveillant et somnolent, inspire aussi les musiciens ; Carlo Farina se piquait d'imiter son miaulement, Heinrich Biber, son cri, Andrew Lloyd Webber leur dédia une comédie musicale (Cats), Chopin, une valse... La musique et les chats forment un duo uni. Lisez encore notre article sur les sommes folles que maîtres et maîtresses dépensent pour dorloter leur minet ; le cat-business est un marché à 2 milliards d'euros annuels.
Pluriel, le talent de Denis Podalydès bondit du jeu à l'écriture, du tragique à la fantaisie et de la légèreté à la mélancolie. Pensionnaire surdoué de la Comédie française, il ne s'accorde aucun répit.
Évadée du régime des mollahs, Abnousse Shalmani, Iranienne devenue Française, porte haut sa liberté, son universalisme et son audace. Récente lauréate du prix de la Laïcité, elle délivre dans son nouveau roman J'ai péché, péché dans le plaisir un hymne à l'émancipation et l'opiniâtreté, par le récit croisé du destin de deux femmes écrivains. Bonne Lecture.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : L'Inde, le nouveau géant : faut-il en avoir peut?
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226386768
L'INDE, LE NOUVEAU GÉANT
Le sous-continent porte-t-il encore bien son nom ? Il est permis d'en douter tant l'Inde semble sans cesse se surpasser. Première puissance démographique mondiale depuis 2023, cinquième puissance économique avec un taux de croissance flirtant avec les 7%, un secteur des hautes technologies en plein âge d'or..., l'Inde est un nouveau géant de l'échiquier international. Une pièce maitresse du monde multipolaire qui s'organise, où la ligne de fracture opposant jadis l'est à l'ouest se creuse désormais entre Occident et Sud global, entre démocraties et autocraties. Tissant un maillage de relations stratégiques complexes, l'Inde avance ses pions pour peser face à l'autre géant asiatique, la Chine. La rivalité entre les deux colosses sera « Le match du siècle », affirme le sinologue Emmanuel Lincot.
Incarnation de la montée en puissance indienne, le populaire Narendra Modi, Premier ministre depuis 2014, est aussi celle du nationalisme hindou et de ses dérives identitaires. Son parti, le BJP (Parti du peuple indien) a pour matrice un mouvement mi-secte, mi-milice vieux d'un siècle, combinant ethno-nationalisme et rigueur disciplinaire. Dans ce numéro, nous donnons la parole à deux philosophes, Divya Dwivedi et Shaj Mohan, qui dénoncent le système des castes, « la forme la plus ancienne du racisme », ainsi que l'hyper-concentration des richesses, faisant de l'Inde l'un des pays les plus inégalitaire de la planète.
De son village des Landes, où il s'est replié depuis 2016, Jean-Claude Michéa continue de déployer sa critique du libéralisme et du capitalisme dans son dernier ouvrage Extension du domaine du Capital. Atypique et radical, le philosophe met en garde « sur le recul constant des libertés les plus élémentaires » dans les sociétés occidentales et la folie du « toujours plus » déshumanisant et suicidaire.
Écrivain majeur de la littérature française contemporaine, Mathias Énard se confie longuement sur son lien intime avec la guerre, qui a percuté la trame initiale de son roman Déserter. En ces temps inflammables, sa lecture offre un regard lumineux sur l'engagement, l'amour et la désertion.
La Revue des Deux Mondes a également ouvert ce mois-ci ses pages au ministre de l'Intérieur. Dans un tribune, Gérald Darmanin détaille le contenu et les principes fondateurs de son projet de loi sur l'immigration, débattue au Sénat à partir du 6 novembre.
Bonne lecture !20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
SANS LCPRevue des deux mondes : intrasigeante et libre, l'extraordinaire Simone Weil
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226378268
Fulgurante, foudroyante, extraordinaire... Il ne faut pas avoir peur des superlatifs pour la qualifier. « Simone Weil compte parmi les êtres de feu : son coeur brûle au contact de la souffrance comme de la beauté », écrit dans son éditorial Aurélie Julia, directrice de la Revue des Deux Mondes. Le dossier que nous consacrons ce mois-ci à la philosophe, la plus brillante et singulière du siècle dernier, retrace sa courte vie - elle est morte à 34 ans il y a tout juste huit décennies en 1943 - et rappelle l'immensité de son oeuvre intellectuelle.
En quête obsessionnelle de vérité, Simone Weil s'est astreinte à mettre sa pensée et son action en stricte adéquation, souvent au mépris de son corps relégué au rang de frivolité. À l'heure des selfies et des experts en tout, elle est un phare.
Issue d'une bourgeoisie aisée, bachelière à 16 ans, agrégée de philosophie à 22, la jeune femme aux lunettes cerclées avait sûrement devant elle une carrière confortable et prometteuse de professeure. Cet esprit en ébullition fait tout l'inverse, va travailler au champ puis à l'usine, tout en bas de l'échelle avec les sans-grades, pour comprendre la condition ouvrière et mieux la dépeindre, à distance des idéologies et au plus près du réel.
Engagée auprès des Républicains espagnols en 1936, elle est choquée par la violence et les horreurs perpétrées par certains de ses camarades, écrivant ses désillusions à un Georges Bernanos, en proie au même effroi envers les répressions franquistes.
À Londres en 1943, le Général de Gaulle aurait traité de « folle » cette érudite qui s'était mis en tête de se faire parachuter sur les lignes ennemies, préférant lui confier la rédaction d'un socle intellectuel pour la future Constitution. Ce fut L'Enracinement, son grand oeuvre rédigé d'une traite. D'origine juive, mystique, Simone Weil était aussi une chrétienne sans baptême, éblouie et conquise par Jésus et son message d'amour. Tout cela en une seule vie ! Lisez-le pour le croire.
Autre femme éclatante, Hélène Carrère d'Encausse a tiré sa révérence au coeur de l'été. Historienne de la Russie, troisième femme membre de l'Académie française, où elle fut élue au poste de secrétaire perpétuel en 1999, la « tsarine » reçoit dans ce numéro d'octobre l'hommage qu'elle mérite.
Hommage aussi à Michel Rocard dont l'action publique originale et fondatrice, l'activisme intellectuel et la culture du consensus inspirent aujourd'hui la nostalgie.
Et puis des femmes encore ! Celles qui jadis furent bannies des prestigieux dîners de la Revue des Deux Mondes, après une coquine entourloupe de George Sand.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPREVUE DES DEUX MONDES : le bêtisier du wokisme : perles et analyses
Collectif
- Revue des Deux Mondes
- 3612226357263
LE BÊTISIER DU WOKISME
Pressons-nous de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. Dans ce double numéro d'été - juillet-août - la Revue des Deux Mondes s'est inspirée de Beaumarchais pour évoquer le wokisme. Nouvelle doxa, caricature de l'antiracisme et du féminisme, ce mouvement est une source intarissable d'injonctions absurdes, de délires égalitaristes et de tyrannies comportementales ou langagières. On s'esclaffe en découvrant que les plantes et les cailloux parlent, qu'il convient de rendre « femmage » aux défuntes ou que l'accent grave est une provocation phallique. Sous la plume de Samuel Fitoussi, Sandrine Rousseau, grande prêtresse du wokisme, accède à l'Elysée en 2027, à la tête d'une République inclusive, sociale et écologique. Elle consacre ses « cent jours » à lutter contre la binarité oppressive, à pourfendre la construction sociale de l'hétérosexualité, et à promouvoir la féminisation du métier de conducteur de grue. Quant à Gérard Depardieu, Maïwenn et Frédéric Beigbeder, ils sont envoyés en camp rééducatif où malheureusement le naturel revient au galop !
« Mâles blancs hétéro cisgenres », Pascal Bruckner et Jean-François Braunstein montent au front pour étriller une contestation très occidentale de l'Occident qui abolit les complexités de l'histoire et réduit l'individu à sa communauté d'appartenance. « C'est une secte qui marche bien », affirment-ils, s'inquiétant de cet « éveillisme » qui fait florès.
Foucault et Derrida, ont-ils planté les premières graines de cette entreprise de déconstruction dont la French Theory, constellation de penseurs français très influente dans les années soixante-dix, pourrait être la putative matrice ? La Revue des Deux Mondes esquisse une réponse.
Indigeste le wokisme ? Pas au « Pal Toqué », nouvelle table équitable et non-binaire où rats et punaises ont leur rond de serviette, où la blanchité alimentaire est hachée menu et le consentement des animaux recueilli avant tout dépiautage ou mijotage. Point d'offenses non plus sur la carte des desserts passée sous les fourches caudines de la police des mots. Laissez-vous donc tenter par une tarte Tatin.e, un racisé en T-shirt non racisé, ou - pourquoi pas ? - un fondant au chocolat mi-queer, histoire de ne mégenrer personne.
Rions un peu, c'est l'été !20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : Le travail : servitude ou épanouissement ?
Collectif
- Revue des Deux Mondes
- 3612226339177
A quoi bon travailler ? La Revue des Deux Mondes consacre ce mois-ci un dossier au travail, à ses racines antiques, à la vision qu'en avaient les grands écrivains et à la valeur cardinale de nos existences qu'il fût jusqu'au coup de mou qui nous frappe. Au-delà du curseur de l'âge, la réforme des retraites, qui cristallise passions et tensions, interroge le sens du travail car, comme l'illustre aux Etats-Unis la déferlante de démissions du « Big quit », il se perd.
« Dans les années quatre-vingt-dix, plus de 60% des actifs considéraient que le travail avait une place très importante dans leur vie, contre à peine 20% aujourd'hui », observe Jérémie Peltier directeur général de la Fondation Jean-Jaurés, qui vient avec Jérôme Fourquet de réaliser une enquête intitulée « Grosse fatigue et épidémie de flemme ». Pas plus que le recul de l'âge de la retraite, la crise sanitaire, dont l'impact a évidemment pesé, n'explique tout. L'automatisation, l'individualisation des taches, l'intelligence artificielle ou le manque de reconnaissance alimentent angoisse et malaise au travail.
Echappons-nous plutôt en Saône-et-Loire en compagnie de Christian Bobin. Moins de dix-huit mois avant sa mort, le poète-écrivain avait emmené Sébastien Lapaque de Clermont-Ferrand au Creusot en train régional, dont la paresse invite à regarder ce « très beau pays calme, quasi éternel ». Interrogé sur sa terre natale et sur l'écriture, Christian Bobin raconte sa « science intime du paysage », son goût de la lenteur et sa communion avec la nature. Amoureux du Creusot, ville au « songe interminable », il s'identifiait à ses fougères, confiant s'être déroulé grâce à l'écriture.
En cette année, où il aurait eu 80 ans, la Revue des Deux Mondes salue également la mémoire de Philippe Séguin. Figure du gaullisme social, ardent souverainiste, l'élu des Vosges a laissé une trace indélébile dans l'histoire des idées et de la politique. S'il n'a jamais accédé à la fonction suprême, il en avait la carrure. Alors que la démocratie, l'Europe et la France traversent des moments critiques, la vision de cet homme, hors des modes et au légendaire regard mélancolique, s'avère d'une redoutable acuité.
L'ancien président de l'Assemblée nationale aurait sans aucun doute souscrit à l'analyse de Renaud Girard pour qui la France est en train de sortir de l'histoire. Trente ans après la signature du Traité de Maastricht, qui devait permettre à l'Union Européenne de prévaloir sur les Etats-Unis en termes d'influence mondiale, force est de constater que ce scénario ne s'est pas produit : « Le seul dirigeant occidental qu'on écoute aujourd'hui avec attention, sur le plan économique comme sur le plan sécuritaire, c'est le président des Etats-Unis ». Dans le concert des nations, la voix de la France, et celle de ses partenaires européens, est de moins en moins audible. Y compris sur leur propre sol, où seule une négociation directe en Washington et Moscou pourrait mettre fin au conflit en Ukraine.
Bonne lecture !20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : Simon Leys
Collectif
- Revue des Deux Mondes
- 3612226334257
Le courage et la clairvoyance : à ces deux vertus, la Revue Des Deux Mondes consacre son numéro de mars 2023, à la faveur d'abord, d'un entretien exclusif de l'écrivain algérien, Boualem Sansal, accordé à Franz-Olivier Giesbert, puis de la publication d'une interview inédite de Simon Leys, pourfendeur de la « maolâterie » qui dans les années 1970 et 1980, ensorcela l'intelligentsia.
A l'heure où l'Algérie semble renouer avec la dictature, il faut écouter la parole de Boualem Sansal, tour à tour ingénieur, chef d'entreprise, fonctionnaire avant de devenir écrivain à la fin du siècle dernier pour contrer la montée de l'Islamisme dans son pays et dans le monde.
Sans peur, celui qui vit reclus en banlieue d'Alger met en garde la France « pleine d'islamistes, pires que les nôtres ». « L'islamisme est comme le gaz, il occupe tout l'espace qui s'offre à lui. (...) Ses adeptes ne sont plus seulement dans les mosquées, ils investissent la ville, la société civile, la politique, les médias », s'inquiète l'auteur du décapant Gouverner au nom d'Allah : islamisation et soif du pouvoir dans le monde arabe.
Il dénonce aussi l'Europe, cette « construction faible et fragile », qui s'est « accommodée de l'islamisme » et est en proie à l'entrisme des Frères musulmans.
Dédié à la Chine, notre dossier revient sur l'aveuglément, il y a quelque quarante ans des milieux intellectuels vis-à-vis de Mao. « La Révolution culturelle inaugurera mille ans de bonheur », s'enflammait une des figures de proue de cette « maolâterie ».
A contre-courant, le sinologue belge, Simon Leys, fût à l'époque bien seul pour s'élever contre le maoïsme mondain et dénoncer la réalité sanglante de la Révolution culturelle.
Alors rédacteur en chef de Lire, Philippe Delaroche réalisa, quelques mois avant sa mort en 2012, une longue interview de Simon Leys, mais par un mauvais concours de circonstances, le texte n'a jamais paru. Pour la première fois, cet entretien, dans lequel l'auteur des Habits neufs du président Mao retrace son itinéraire avec humilité et drôlerie, est rendu public.
Simon Leys avait qualifié de « dictature post-totalitaire » la Chine de Xi Jin Ping. Nos articles sur l'aversion du leader chinois pour les valeurs occidentales et sur le sort réservé à Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix 2010, mort en prison faute de soins, atteste une fois encore de sa clairvoyance.
Et parce que son « rire voltairien, sa légèreté ormessionnienne et ses fulgurances » nous manquent déjà, la Revue des Deux Mondes publie l'ultime interview donnée quelques jours avant Noël par Philippe Tesson, décédé le 1er février à l'âge de 94 ans. Cet esprit libre et génial, qui dirigea deux quotidiens, Combat, le journal d'Albert Camus, et le Quotidien de Paris qu'il fonda ensuite, y raconte son ascension dans la presse, son amitié avec son compatriote Ch'ti Pierre Mauroy, son « moment » avec François Mitterrand et, surtout, sa passion pour le théâtre, qu'il érigeait en « raison de vivre ».20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPREVUE DES DEUX MONDES : les écrivains et la cuisine
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226315997
Grand entretien avec Sylvain Tesson : « L'Arménie est un éclat de nous-mêmes fiché dans l'Orient »
Sylvain Tesson s'est rendu en Arménie en octobre 2022, quelques semaines après les nouvelles attaques azerbaïdjanaises. Devant l'inertie de la communauté internationale, l'écrivain pousse un cri d'alarme : les poussées expansionnistes turco- azéries visent non seulement une conquête territoriale mais aussi la destruction d'un peuple. Les Arméniens luttent désormais pour leur survie.
Dossier : À table avec les écrivains
-> Inédit : La cuisine britannique par George Orwell
En 1946, George Orwell rédige un texte sur les habitudes alimentaires anglaises, jamais traduit en français : si certains plats traditionnels méritent attention, d'autres sont « intolérables pour un palais civilisé »... L'auteur livre à la fin de son article quelques recettes de cuisine.
-> Amélie Nothomb : « Être gourmet, cela sauve » par Judith Sibony
Les liens entre écriture et nourriture sont indissociables pour Amélie Nothomb : pas un roman qui n'évoque une boisson ou un met. Dans la vie comme dans l'oeuvre de l'écrivain, l'expérience culinaire relève tantôt du dégoût, tantôt du plaisir et de la sensualité.
-> « Comme Paris est beau mais qu'est-ce qu'on y mange mal » par Jacques de Saint Victor Jacques de Saint Victor explique pourquoi la cuisine française perd de sa renommée, à la différence de la cuisine italienne : trop sophistiquée, trop chère, elle ne correspond plus à nos modes de vie.
-> À table avec Balzac par Robert Kopp
À Paris ou en province, au restaurant ou à la maison, les scènes de repas sont très fréquentes sous la plume de Balzac. Sobre quand il écrit, mangeur pantagruélique quand il se repose, le romancier ne limite pas les plaisirs de la table à la simple sphère pittoresque, il leur octroie une dimension symbolique.
-> Goethe et la France du pot-au-feu par Eryck de Rubercy
Eryck de Rubercy raconte comment Goethe a découvert les délices du pot-au-feu au retour de la bataille de Valmy en 1792.
Et aussi : Sébastien Lapaque, Jean-Pierre Naugrette et Jean-Baptiste Baronian Études, reportages, réflexions
-> Entretien avec Michel Onfray : « Il n'est jamais trop tard pour redevenir libre »
La France ne cesse de décliner, constate amèrement Michel Onfray. En cause notamment la dilution de sa souveraineté. Le philosophe appelle à un sursaut des citoyens.
-> Les interdictions de livres, poison de la démocratie américaine par Annick Steta Depuis 2020, la censure sévit dans les établissements scolaires aux États-Unis. Pour Annick Steta, ces interdictions révèlent les failles de la société américaine.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : la violence en politique
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226310657
Dossier : Le retour de la violence en politique
-> Entretien avec Jean-Luc Mélenchon : « L'onde de choc de la Révolution de 1789 n'est pas épuisée »
L'héritage de 1789, la montée des extrêmes, le populisme de gauche, la laïcité, l'islam...Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat à la présidence de la République, se penche sur l'histoire de l'extrême gauche en France et le retour de la violence en politique.
-> Les germes de la violence révolutionnaire par Patrice Gueniffey
La « révolution » serait à nos portes, répète-t-on à loisir. Patrice Gueniffey conteste l'utilisation abusive et impropre du terme. L'historien explique pourquoi et en quoi il faut parler de révoltes et de désordres plutôt que de mouvements révolutionnaires.
-> « La République a de la chance, elle peut tirer sur le peuple » par Jacques de Saint Victor
Curieuse société française qui condamne le moindre dérapage verbal tout en justifiant le recours à la violence physique pour défendre une noble cause « révolutionnaire ». Jacques de Saint Victor analyse ce paradoxe.
-> Réflexions dispersées sur la violence de droite et la violence de gauche par Mathieu Bock-Côté
Le recours à la violence par la gauche ou par la droite est accueilli différemment : tolérée dans le premier cas, elle est en revanche criminalisée dans le second. Mathieu Bock-Côté examine ce traitement asymétrique.
-> Le compromis politique sous la Ve République : un art difficile par Pascal Perrineau Les Français n'ont pas la culture du compromis, plutôt celle du conflit : les désaccords se règlent par des crises et des affrontements. En cause, une autorité verticale que les institutions de la Ve République ont renforcée, explique Pascal Perrineau.
-> Violence américaine. « Anarchisme latent du peuple français » par Ran Halévi Ran Halévi compare le rapport qu'entretiennent les sociétés française et américaine à la violence. Si celui-ci diffère, c'est que l'histoire des deux démocraties et de leur accession à la démocratie n'est pas la même.
-> Le retour de la violence dans les relations internationales par Renaud Girard
À partir d'exemples concrets, Renaud Girard démontre que le recours à la violence entre les peuples est contreproductif.
Et aussi : Xavier-Laurent Salvador et Edern de Barros
-> Littérature
Entretien avec Suzanne et Jacques Julliard : « Aragon est à la fois un homme de gauche et un écrivain de race de droite »
Louis Aragon est mort il y a 40 ans. À cette occasion, Suzanne et Jacques Julliard reviennent sur les engagements littéraires et politiques du poète et de l'écrivain.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : Alexandre Soljenitsin
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226297835
QU'est-ce que l'idéologie russe ?
-> Entretien avec Georges Nivat : « La seule idéologie de Poutine, c'est la victoire » Georges Nivat livre ses réflexions sur la Russie de Poutine. Selon lui, plus qu'entre pro et anti-occidentaux, la vraie fracture au sein du monde russe est désormais entre les « durs » et les « mous ». Pour l'historien, le conflit en Ukraine, assimilé à une grande guerre patriotique, durera des années.
-> De l'imitation de l'Europe à sa négation : le déclin de la pensée russe par Michel Niqueux
Si le débat entre slavophiles et pro-occidentaux existe depuis le XIXe siècle, la situation se crispe aujourd'hui : l'identité russe se construit dorénavant pour certains contre une Europe qu'il faut détruire, explique Michel Niqueux.
-> Une journée d'Ivan Denissovitch, la première « bombe » de Soljenitsyne par Frédéric Verger
Il y a soixante ans paraissait Une journée d'Ivan Denissovitch. Frédéric Verger raconte ce qui amena Khrouchtchev à autoriser cette publication et pourquoi son calcul s'avéra mauvais.
-> Entretien avec Andreï Kourkov : « Ce conflit est une guerre entre le passé et l'avenir »
Grande voix de la littérature ukrainienne, Andreï Kourkov évoque son métier d'écrivain, son pays et la guerre que chaque Ukrainien « porte à l'intérieur de lui ».
-> Les États-Unis veulent-ils du mal à la Russie ? par Christian Makarian L'agression contre l'Ukraine s'inscrit dans une stratégie américaine qui vise à conférer aux États-Unis un nouveau positionnement moral, affirme Christian Makarian. Il est néanmoins faux de rendre l'Otan responsable du sentiment d'humiliation ressenti par les Russes.
-> Pourquoi la Russie n'échouera pas en Ukraine par Fiodor Loukianov
Loin d'être impulsive, la campagne militaire contre l'Ukraine avait été annoncée par Poutine, démontre Fiodor Loukianov. Pour le politologue russe, les enjeux sont à la fois internationaux et intérieurs. L'objectif final est de créer une Russie autonome sur le plan économique, géopolitique et culturel.
-> La question russe par Maria StepanovaLa romancière Maria Stepanova analyse l'impression de « chute générale » éprouvée par un très grand nombre depuis le 24 février 2022. Être russe est vécu en ce moment comme une douleur.
Et aussi : Michel Eltchaninoff, Éric Roussel, Isabelle Lasserre et David Haziza
LittératureInédit. Tous les morts sont ivres par Jean-Marie Laclavetine
Jean-Marie Laclavetine raconte la vie et la mort de son frère Dominique.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : Proust et les Juifs
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226273051
Grand entretien avec Sylvain Tesson : « Nous autres, Français »
Sylvain Tesson parcourt le monde depuis ses 20 ans. Ses voyages lui ont permis d'acquérir une connaissance intime et concrète de certains pays comme l'Ukraine. Épris de liberté, l'écrivain ne reste pas moins attaché aux frontières, à la civilisation occidentale et à son identité chrétienne.
Dossier 1 : Géopolitique. Le basculement du monde
-> Entretienavec Thomas Gomart : « La guerre en Ukrainerévèleaussi nos propresillusions» L'invasion de l'Ukraine a mis en évidence le fossé d'incompréhension entre la Russie et l'Occident. Après avoir exposé les causes de cet abîme, Thomas Gomart revient sur Poutine, son parcours, la nature de son pouvoir et les erreurs de jugements des Occidentaux.
-> Renaud Girard - La nouvelle donne stratégique mondiale
Le guerre entre la Russie et l'Ukraine modifie les équilibres qui prévalaient dans le monde depuis la fin de la guerre froide en 1989, explique Renaud Girard. Pour lui, les Chinois sont les seuls grands gagnants de la situation.
-> Xavier Darcos - Thucydide : chronique d'un choc annoncé
Dans La Guerre du Péloponnèse, Thucydide décrit l'affrontement entre Athènes, une puissante émergente, et Sparte, un pouvoir dominant. Son texte est devenu une référence au point que Graham Allison inventa l'expression « piège de Thucydide ». Xavier Darcos détaille la pensée sobre, limpide et réaliste de l'historien athénien.
Et aussi : Jean-Pierre Cabestan et Tony Corn
Dossier 2 : Proust et les juifs
-> Entretien avec Antoine Compagnon : « Retour sur la judéité de Proust »
Juif par sa mère, catholique par son père, Proust ne renia jamais sa judéité. Antoine Compagnon, qui mena une enquête fouillée sur l'arrière-plan familial de Proust et sur la réception de son oeuvre par les juifs, partage ses principales découvertes.
-> Nathalie Mauriac Dyer - Être juif et français dans À la recherche du temps perdu Certains personnages de la Recherche, comme le baron de Charlus, excluent les juifs de la communauté nationale. En insérant de tels propos dans son oeuvre, Proust manifeste son intérêt pour la situation précaire des juifs de France.
-> Mathilde Brézet - Les antisémites et l'affaire Dreyfus
Mathilde Brézet détaille toutes les formes d'antisémitisme déclinées dans La Recherche dont l'affaire Dreyfus constitue la toile de fond.
-> Nicolas Ragonneau - Proust des années noires. Lecteurs et lectures de La Recherche sous l'Occupation
Les livres de Proust échappent à la censure sous l'Occupation. Mieux, ils sont réimprimés. Nicolas Ragonneau raconte pourquoi.
Et aussi : Sébastien Lapaque, Stéphane Zagdanski, Lucien d'Azay, Eryck de Rubercy et Stéphane Barsacq.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
SANS LCPRevue des deux mondes : de Gaulle et l'identité de la France
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226248462
GRAND ENTRETIEN
Marcel Gauchet - La droitisation de la France
Les idées portées par la droite imprègnent de plus en plus la société française. Pour Marcel Gauchet, le phénomène s'explique par une renaissance du conservatisme dont les thèmes fédérateurs (l'intérêt national, un État fort et l'ordre social) reprennent toute leur pertinence. Le philosophe revient sur la notion d'extrême droite qui sert aujourd'hui à disqualifier un discours dérangeant.
DOSSIER : L'EXTRÊME DROITE EST-ELLE DE RETOUR ?
-> Franz-Olivier Giesbert - De Gaulle et l'identité de la France
Charles de Gaulle a tenu des propos qui, en 2022, le classerait dans une droite populiste, voire à l'extrême droite. Nourri par les lectures de Maurras, Barrès, Péguy, le général entendait défendre une certaine image de la France qu'évoque Franz-Olivier Giesbert.
-> Jean-Yves Camus - L'extrême droite : essai de définition
Le terme « extrême droite » est un terme polysémique et polémique d'où la difficulté de le définir. Jean-Yves Camus dessine les contours du mouvement politique à partir de plusieurs critères dont le rejet de l'universalisme, la peur de l'autre, la haine de la différence et l'antisémitisme.
-> Éric Roussel - De Maurras à Poujade : les messages subliminaux d'Éric Zemmour
Parmi les inspirateurs d'Éric Zemmour, il faut compter Maurras et Bainville, deux chantres du nationalisme. Éric Roussel rappelle leur conception de la France et de l'identité nationale que le politicien veut réactiver.
-> Jérôme Besnard - Le serpent de mer de l'union des droites
Souhaiter rassembler les droites ne date pas d'hier : le projet court depuis la Libération. Jérôme Besnard en retrace les différentes phases.
-> Laurent Gayard - Manipulation sur le Net : algocratie et ochlocratie
La rumeur, les théories du complot, la désinformation et les fausses informations qui circulent sur Internet sont devenues des armes de déstabilisation politique et un business très rentable. Laurent Gayard décrit le phénomène.
-> Et aussi : Valérie Igounet, Pierre-André Taguieff, Jacques de Saint Victor, Raphaël Doan, Laurent Ottavi et Grégoire Kauffmann.
LITTÉRATURE
-> Abel Quentin - Le grand remplacement
L'auteur du Voyant d'Étampes (Prix de Flore, Éditions de l'Observatoire, 2021) se demande si notre civilisation peut se passer de littérature.
ÉTUDES, REPORTAGES, RÉFLEXIONS
-> Nathalie Heinich - Entretien : « Il ne s'agit pas de nier les différences mais de mettre en avant ce qui rassemble »
L'universalisme, défendu avec courage par Nathalie Heinich, se porte mal : accusé d'être une valeur occidentale qui a justifié la conquête coloniale, il est aussi soupçonné de vouloir uniformiser les identités.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : novembre 2021 ; Claude Lévi-Strauss
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226226958
La pensée de Claude Lévi-Strauss a façonné le XXe siècle. Disciple de Montaigne autant que de Rousseau, l'auteur de Tristes Tropiques a pulvérisé une certaine bonne conscience de l'Occident dans les années cinquante en montrant qu'il n'existait pas de peuple sans culture, ni d'aune commune à quoi on puisse juger les systèmes de croyances et encore moins les condamner. Vingt ans plus tard, il pulvérise une certaine bonne conscience progressiste en exonérant l'hostilité envers les autres de toute connotation raciste car c'est le « droit de chaque culture à rester sourde aux valeurs de l'Autre ». C'est même le prix à payer pour la survie d'un optimum de diversité. Tel est l'héritage de Lévi-Strauss : une pensée complexe qui ne se laisse jamais enfermer.
Qui est vraiment le pape de l'anthropologie française ? Pourquoi et comment évolue sa réflexion ? Quelles leçons pouvons-nous en tirer à l'heure où la pensée woke et décoloniale revendique un racisme anti-Blancs et où l'angoisse du grand remplacement s'oppose à l'idéologie multiculturaliste dans un affrontement binaire et exacerbé ?Également dans ce numéro de la Revue des Deux Mondes, un hommage à l'immense Maurice Genevoix, entré il y a tout juste un an au Panthéon. Ceux de 14, son chef-d'oeuvre sur la Grande Guerre, monument de papier en mémoire des camarades connus et inconnus, fut écrit dans l'espoir de fortifier une humanité toujours menacée. Vivre n'est-il pas survivre ?
Écrire n'est-il pas vivre avec la mort ? Chaque livre de guerre ou de paix de Genevoix est empreint de cette quête.
Valérie Toranian20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : la culture maudite
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226218960
DOSSIER : MENACES SUR LA CULTURE
-> Entretien avec Fanny Ardant : « La liberté ne se donne pas, elle se prend »
La liberté est un principe de vie chez Fanny Ardant. Ses choix artistiques comme ses prises de position sont des pieds de nez aux censeurs de tous ordres. La comédienne évoque sa vision de la création, ses rôles et ce sentiment qu'elle aime tant explorer, l'amour.
-> Les classiques sont-ils toxiques ? par Xavier Darcos
Des universitaires remettent en cause l'enseignement de l'histoire gréco-romaine dite raciste et misogyne. En se référant aux sources, Xavier Darcos démontre le caractère simpliste, approximatif et tyrannique de ces raisonnements.
-> Bilan culturel d'un mandat présidentiel par Isabelle Barbéris
Isabelle Barbéris analyse la conception macronniste de la culture. À partir d'exemples concrets, elle expose les paradoxes et les incohérences d'une politique qui, tout en vantant l'exception française, se veut multiculturaliste et déconstructiviste.
-> Le vandalisme : des crimes de lèse-culture à répétition, rarement sanctionnés par Robert Kopp
La destruction de monuments, de tableaux et de livres ponctue notre histoire. Robert Koppse penche sur les fanatismes religieux, politique et affairiste qui, du Moyen Âge à aujourd'hui, aboutissent à des actes de vandalisme.
-> Hemingway à l'épreuve du genre par Jean-Baptiste Féline
Afin de conserver Hemingway au panthéon littéraire, des intellectuels n'hésitent pas à lui inventer une identité androgyne : derrière l'homme fort et viril se cacherait une identité fragile et ambiguë.
-> « Décoloniser la musique » : un désir de destruction par Jean Szlamowicz
La musique est désormais le lieu d'attaques idéologiques : considérée comme l'apanage de la culture occidentale, elle est jugée raciste par les décoloniaux. Le jazz prouve tout le contraire, explique Jean Szlamowicz.
-> Netflix, Disney+, Amazon et les autres : les plateformes menacent-elles la liberté de création ? par Annick Steta
Les plateformes numériques choisissent les programmes et financent des projets en fonction d'études très poussées de leurs abonnés. Pour être sélectionnés, les réalisateurs doivent donc de plus en plus répondre à certains critères.
-> Et aussi Julien Volper, Eryck de Rubercy et Bérénice Levet
JEAN DUTOURD, GROGNARD ET HUSSARD
La Revue des Deux Mondes rend hommage à Jean Dutourd, écrivain dont l'esprit frondeur et réactionnaire ne lui attira pas que des amitiés. Avec Max Bergez et Stéphane Guégan.
LITTÉRATURE
-> Comme un homme par Stéphanie Pollack
La directrice littéraire de chez Fayard s'interroge sur les véritables enjeux du film Phantom Thread de Paul Thomas Anderson.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : Dante
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226212449
DOSSIER 1 : FRENCH THEORY. QUAND LES IDÉOLOGUES FRANÇAIS FASCINENT L'AMÉRIQUE
-> Entretien avec Michel Onfray. Résister au délire du politiquement correct.
Michel Onfray reproche au structuralisme son langage alambiqué et ses idées fumeuses, à l'origine de nombreux néologismes. Il explique les fondements philosophiques et politiques du mouvement qui base sa méthode d'analyse sur la déconstruction.
-> Aux sources de la French theory par François Dosse
François Dosse revient sur le fameux colloque de Baltimore qui, en 1966, accueillit beaucoup d'intellectuels français. Certains thèmes de leur communication vont irradier l'horizon des recherches et des publications en sciences humaines.
-> Jacques Derrida, passeur de l'impossible par Paul-François Paoli
Paul-François Paoli dresse le portrait de Jacques Derrida, une figure controversée de la déconstruction dont se revendiquent aujourd'hui les théoriciens du genre.
-> Et aussi Hubert Heckmann, Xavier-Laurent Salvador et François Cusset
GRAND ENTRETIEN
Carlo Ossola : « Il est moins important de fabriquer du nouveau que de sauvegarder l'essentiel. »
Carlo Ossola incarne le grand idéal humaniste de la Renaissance. Curieux de tout, ce professeur au Collège de France dialogue aussi bien avec les auteurs du passé que les esprits modernes sur des questions poétiques, métaphysiques, littéraires... Il préconise de revenir à l'universel et à l'essentiel.
DOSSIER 2 : AVEC DANTE, DANS L'ENFER CONTEMPORAIN
-> Dante : un mythe romantique ? par Robert Kopp
Relégué au rang d'obscur auteur du Moyen Âge par le classicisme et les Lumières, Dante doit sa redécouverte aux romantiques. Robert Kopp évoque leur enthousiasme.
-> L'enfer contemporain ou le mal radical d'un monde glacé par Jacques de Saint Victor
Jacques de Saint Victor compare notre monde actuel au neuvième cercle de La Divine Comédie. Pour lui, l'enfer contemporain repose sur la finance dévoyée et la société des loisirs qui valorise des instincts prédateurs.
-> La Divine Comédie dans le prisme anglais par Lucien d'Azay
Depuis le XVIIe siècle, les visions dantesques sont une source d'inspiration majeure pour les peintres, poètes et romanciers anglais. Même Le Seigneur des anneaux puise certaines références chez Dante, démontre Lucien d'Azay.
-> Et aussi Sébastien Lapaque et Stéphane Guégan
LITTÉRATURE
-> La grande illusion de la rentrée littéraire par Manuel Carcassonne
Dans un texte pétillant, Manuel Carcassonne raconte la rentrée littéraire, grand-messe annuelle de l'édition française.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : le modèle britannique, le sacré quoi nous manque
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226200279
GRAND ENTRETIEN
Pierre-André Taguieff : "La lâcheté et l'esprit grégaire expliquent l'affaissement de la pensée critique". Pierre-André Taguieff dresse un état des lieux de la vie intellectuelle française. Grand connaisseur de Nietzsche et de la French Theory, l'essayiste revient sur la notion de déconstruction et analyse la résurgence des questions liées à la « race ». Il critique avec force ce qu'il appelle « l'imposture décoloniale ».
DOSSIER : LE MODÈLE BRITANNIQUE
-> Lettre à la reine par Frédéric Mitterrand
Dans une lettre émouvante, Frédéric Mitterrand évoque le prestige unique dont bénéficie Élisabeth II.
-> Les Français et la monarchie britannique par Stéphane Bern
La couronne anglaise fascine les Français. D'après Stéphane Bern, cet engouement tient à une nostalgie de la monarchie, non pour son régime politique mais pour ce qu'elle incarne : une autorité, une sacralité et un pouvoir symbolique capable de faire consensus..
-> L'ombre portée par Marc Lambron
Éprouvant plus de sympathie envers Charles qu'envers Diana, Marc Lambron dresse un portrait peu amène de la princesse. L'académicien épingle ses frasques, sa tristesse ostensible et son rôle de victime complaisante.
-> William, Harry et le fantôme de Diana par Jean des Cars
Jean des Cars s'intéresse aux deux frères qui, soudés par la mort de leur mère, se déchirent aujourd'hui.
-> The Crown et le syndrome d'Aberfan par Jean-Pierre Naugrette
À deux reprises, des Premiers ministres travaillistes ont alerté la reine des dangers qu'encouraient la royauté si elle ne se manifestait pas de compassion : lors de l'accident minier au Pays de Galles en 1966 (Harold Wilson) et à la mort de Lady Di en 1997 (Tony Blair).
-> Et aussi Marc Cerisuelo, Lucien d'Azay, Annick Steta et Marin de Viry
LITTÉRATURE
-> En attendant Camus par Sébastien Lapaque
Sébastien Lapaque s'est glissé dans la peau de George Orwell pour raconter une rencontre manquée avec Camus.
-> Inédit Finir par aimer par Arthur Dreyfus
Arthur Dreyfus décrit ses déambulations au cimetière Montmartre avec Dominique Fernandez.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRomain Gary, les leçons d'une vie
Collectif
- Revue des Deux Mondes
- 3612226183466
Aimer la France
À l'ère des crises identitaires, du retour malheureux vers la race, l'origine et la couleur de peau, alors que ce qui nous divise prend le pas sur ce qui nous rassemble, Romain Gary nous propose une formidable leçon de vie. Un destin à rebours des dogmes et du déclinisme victimaire.
L'assignation identitaire ? Pour l'auteur des Racines du ciel, elle ne peut exister. Tout homme est un héros en puissance qui se doit de dépasser les limites qu'on lui impose ou qu'il s'impose. L'existence est d'abord un style. Cette vision esthétique lui vient de sa mère, qui lui avait inculqué « le goût de l'art vivant et vécu ». Et l'avait promis à un grand destin.
À l'instar d'Oscar Wilde, Romain Gary, né Roman Kacew, a mis son génie dans ses multiples vies et seulement son talent dans ses oeuvres. L'écriture est la promesse d'une perpétuelle réincarnation. La vie devant soi compte plus qu'être soi. Et d'abord être qui ? Romain Gary, Émile Ajar, Fosco Sinibaldi, Shatan Bogat ? L'écrivain aux multiples pseudonymes, le reporter, le diplomate turbulent ? Ou avant tout l'aviateur de la France libre, l'un des premiers à avoir rejoint Londres après l'appel du 18 juin ? Compagnon de la Libération, « la seule tribu à laquelle j'ai appartenu à part entière », disait-il.
o
Lourdeur bureaucratique (qui s'est révélée catastrophique lors de la gestion de la pandémie), inflation des dépenses publiques qui représentent largement plus de la moitié de la richesse nationale, un record dans l'OCDE, profusion de fonctionnaires, hypertrophie des réglementations... : la France est-elle devenue un pays communiste ? Ou plutôt la patrie d'un communisme « mou » car notre démocratie n'a évidemment rien à voir avec un État totalitaire et policier ? Nous avons posé la question à Jacques Sapir et à Agnès Verdier-Molinié. Pour l'économiste, non seulement l'économie de la France n'a rien de communiste mais à ses yeux, les déficiences de l'appareil productif français imposent, au contraire, le retour à un souverainisme économique et industriel. Il préconise pour une politique de l'État plus interventionniste mais qui, selon lui, est impossible en restant dans le cadre de l'euro.
Pour la directrice de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques, la passion savamment entretenue de l'égalité, l'hypertrophie de l'État-providence, la mauvaise allocation des ressources, le refus forcené de la comparaison chiffrée, le volume des agents publics, toutes ces réalités militent pour reconstruire d'urgence le modèle d'un pays fortement bureaucratique. Et afin d'éviter notre « dérive populo-communiste », il faut, selon Agnès Verdier-Molinié, « agir au niveau constitutionnel ».
Le débat est ouvert !
Valérie Toranian20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : la presse en dérive
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226178486
Censure, impacts des géants du numérique et des réseaux sociaux sur les médias, parole médiatique partisane et justicière : où en est la presse aujourd'hui ? Des historiens et des journalistes répondent.
Également au sommaire un hommage à Flaubert et à Baudelaire dont on célèbre le bicentenaire de leur naissance.
Dossier 1 - Le nouvel ordre médiatique
-> Entretien avec Jean-François Kahn : « Le pluralisme est mort et les médias sont sous l'emprise des radicalités »
Fondateur de L'Événement du jeudi et de Marianne, Jean-François Kahn raconte cinquante ans de journalisme. S'il salue la plus grande indépendance des journalistes actuels, il déplore la forte progression de la pensée unique.
-> Qui a vraiment tué la presse ? par Étienne Gernelle
Étienne Gernelle décrit l'impact des géants du numérique et des réseaux sociaux sur la presse. Les premiers ont bouleversé son modèle économique, les seconds la soumettent aux opinions des lecteurs de plus en plus puissantes.
-> Le multimillionnaire Plenel, notre grand tartuffe national par Franz-Olivier Giesbert
Edwy Plenel fait figure de maître à penser pour toute une génération de journalistes. Franz-Olivier Giesbert revient sur les méthodes d'un homme qui, pour lui, dévoie le métier en pratiquant un journalisme militant et moralisateur.
-> La loi sur la presse par Alfred de Musset
Alfred de Musset s'est érigé contre la loi sur la presse de 1835 visant à rétablir la censure. Nous republions des extraits de son poème paru dans la Revue des Deux Mondes.
-> Âge d'or, presse pourrie ? La presse française au XIXe siècle par Pascal Ory
La presse connut une période faste entre 1815 et 1914. L'académicien Pascal Ory en explique les raisons et relève aussi les nombreuses critiques qu'essuya le milieu.
-> La presse américaine, ce nouveau chaudron où s'accélère la division de l'Amérique par Laure Mandeville
L'élection de Trump a révélé un abîme entre les élites et l'Amérique profonde. Sous sa présidence, la parole médiatique s'est décomplexée, elle est devenue partisane, idéologiste, justicière et de plus en plus à l'écoute des réseaux sociaux.
-> Et aussi Caroline Valentin, Jacques de Saint Victor, Olivier Cariguel et Brice Couturier
Dossier 2 - Flaubert et Baudelaire : le plaisir de déplaire
Flaubert et Baudelaire auraient eu 200 ans cette année. À cette occasion, Lucien d'Azay évoque la question du dandysme chez les deux écrivains ; Robert Kopp met en parallèle leur exploration du mal et Jean-Baptiste Baronian se penche sur la figure d'Apollonie Sabatier, l'une de leurs muses.
Littérature
-> Inédit Fin de service par Bernard Comment
L'auteur de Neptune Avenue (Grasset) analyse la comédie du pouvoir à travers un effondrement professionnel et une rupture amoureuse.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPL'espectre ottoman
Revue De Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226169484
En 1923, le traité de Sèvres donnait naissance à la République turque. Cent ans plus tard, Erdogan veut laver l'affront et redonner à son pays la gloire perdue. Son rêve ? Reconquérir les territoires de l'Empire ottoman. C'est tout l'objet de notre nouveau numéro.
En kiosque demain, le vendredi 19 février.
En librairie, le mercredi 3 mars.
Le sommaire complet est en pièce jointe.
Dossier : Le spectre ottoman
-> Entretien avec Jean-François Colosimo : Jusqu'où ira la Turquie ?
Jean-François Colosimo évoque la longue relation qu'entretient la France avec l'empire ottoman devenu la Turquie en 1923. Erdogan est, selon l'historien, un opportuniste qui sait jouer des faiblesses de l'Europe pour accroître sa puissance. Le président turc se sert de l'islam comme marqueur identitaire et politique.
-> L'islam turc en France : les convergences du nationalisme islamiste par Dieter Arslan
Dieter Arslan décrit l'évolution de l'islam turc en France, alimenté par différents courants nationalistes. Depuis l'arrivée d'Erdogan au pouvoir, son influence s'est renforcée grâce à un important réseau de mosquées et à une mobilisation de plus en plus forte des fidèles.
-> Journal arménien par Jean-Christophe Buisson
Jean-Christophe Buisson relate son dernier voyage dans le Haut-Karabagh en octobre et novembre 2020, quand la guerre faisait rage entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
-> Tensions maritimes en Méditerranée orientale par Christophe Prazuck
L'amiral Christophe Prazuck analyse les nombreux motifs de tensions entre la Turquie et la Grèce en mer Méditerranée. Certains sont séculaires, d'autres beaucoup plus récents, comme les enjeux économiques liés à des gisements gaziers.
-> Le bras de fer France-Turquie par Renaud Girard
Renaud Girard examine les velléités expansionnistes d'Erdogan sur terre comme sur mer. D'après le journaliste, le président turc souhaite reconstituer l'empire ottoman. Il manque néanmoins d'alliés et se heurte à bien des réticences notamment françaises.
-> Le califat néo-ottoman et l'Europe par Tony Corn
Le califat ottoman a été aboli en 1924. Nombreux sont ceux qui veulent le rétablir. En 1969 naît l'Organisation de la conférence islamique, un califat 2.0 pour Tony Corn. Celui-ci en détaille les objectifs et notamment la « mission civilisatrice » qui constitue pour l'Europe une nouvelle guerre froide.
-> Et aussi Christian Makarian, Olivier Weber et Eryck de Rubercy.
Littérature
-> Inédit L'adolescence démasquée par Gaëlle Nohant
L'auteure de la Femme révélée (Grasset, 2020) raconte comment une adolescente fait l'apprentissage de la liberté.
Études, reportages et réflexions
-> La musique est-elle raciste ? par Bruno Chaouat
La cancel culture sévit aux États-Unis. Bruno Chaouat évoque une controverse liée au théoricien juif allemand Heinrich Schenker (1868-1935). La musique occidentale serait, nous explique-t-on, une vaste entreprise coloniale...20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPRevue des deux mondes : Big Brother is watching you
Revue Des Deux Mondes
- Revue des Deux Mondes
- 3612226140933
On connaît le George Orwell de 1984 et de La Ferme des animaux, on connaît moins le George Orwell reporter qui vécut l'impérialisme britannique en Birmanie, s'engagea dans la guerre d'Espagne en 1936, couvrit la Libération de la France pour l'Observer en 1945. Notre numéro revient sur ses engagements et sur la fameuse notion de common decency.
Le sommaire complet est en pièce jointe.
Dossier : Orwell plus actuel que jamais
-> Entretien avec Julian Barnes : « En 2020, Orwell ne manquerait pas de sujet d'inspiration »
Excellent connaisseur de George Orwell, Julian Barnes explique en quoi les prédictions de l'écrivain résonnent chaque jour davantage (puissance de l'État, post-vérité, exploitation de l'homme...).
-> « Faire de l'écriture politique un art véritable » par Sébastien Lapaque
Orwell fut largement mal compris voire méconnu en France. En cause, explique Sébastien Lapaque, ses engagements politiques, ses luttes pour les classes défavorisées, son style journalistique, les mauvaises traductions de ses écrits.
-> Se battre au nom de la common decency par Lucien d'Azay
Lucien d'Azay voit en Orwell un François d'Assise des temps modernes. Toujours tourné vers les plus démunis, ce « saint laïc » pense et agit selon les principes de la common decency, soit de « l'honnêteté commune ».
-> Entretien avec Florence Aubenas - Une leçon de journalisme
À l'instar d'Orwell, Florence Aubenas pratique le journalisme d'immersion. L'auteure du Quai de Ouistreham revient sur son expérience avec les femmes de ménage et évoque les valeurs morales des « gens ordinaires ». L'uberisation du travail risque de changer la donne.
-> Orwell et la common decency. Une courte mise au point par Bruce Bégout
Rien de plus difficile que d'appréhender la notion de common decency. Bruce Bégout relève le défi.
-> Et aussi Jean-Pierre Naugrette, Frédéric Verger, Marin de Viry, Céline Laurens et Julie Élisa.
Littérature
-> Inédit : L'Europe capable de tout par Gilles Boyer
L'ex-conseiller auprès du Premier ministre Édouard Philippe, député européen et auteur du Maître d'hôtel de Matignon (JC Lattès, 2019), rend hommage à une Europe aussi miraculeuse que désespérante.
Études, reportages et réflexions
-> Pourquoi les islamistes s'en prennent à l'école de la République. La stratégie de l'Isesco par Florence Bergeaud-Blacker
L'anthropologue Florence Bergeaud-Blacker décrit l'idéologie des islamistes, ses origines, ses actions et son principal objectif : détruire les valeurs démocratiques.
-> De l'antisémitisme au sionisme : Pierre Boutang par Gilles Banderier
Gilles Banderier retrace le parcours de Pierre Boutang, une figure longtemps controversée.20 prêts
durée illimitée
20 Prêt(s) simultané(s)
Adobe
LCPUn article a été ajouté à votre panier.