"Je peux toucher tes cheveux ?"
"Vous fêtez les anniversaires dans ton pays ?"
"T'as pas l'air gay, pourtant."
"L'important, c'est que tu te sentes bien dans ton corps."
"T'as tes règles ou quoi ?"
Ces remarques aux faux airs amicaux charrient une tonne de préjugés. Elles sont pesantes précisément parce que les personnes qui les prononcent sont rarement conscientes de leur énormité et des effets qu'elles peuvent produire. C'est pourquoi il est important de prendre la mesure de ces micro-agressions et, pourquoi pas, d'en rire.
L'idée n'est pas d'organiser le plus grand procès d'intention de l'histoire mais de continuer de militer pour la tolérance afin que chacun puisse vivre paisiblement ses différences. Et puisque ça ne suffira pas, que ces "questions qui tuent" nous fassent hurler, sourire ou pleurer, finalement peu importe, l'idée serait simplement de ne pas s'y habituer.
"Ces deux volumes ont une résonance particulière au vu du débat sans précédent ouvert au sein d'une partie du public, des professionnels de la psychanalyse et de la presse, suite au livre de Michel Onfray inspiré par ces cours, qui a causé pendant l'année 2010 un véritable phénomène de société d'une ampleur inédite. Les réactions virulentes suscitées par Michel Onfray proviennent toutefois avant tout d'un malentendu : ces cours ne sont pas là pour juger du bienfait ou non de la psychanalyse, mais ont pour but d'analyser du point de vue philosophique l'un des maîtres penseurs de la discipline : Sigmund Freud.
Ces péripéties médiatiques ne remettent pas en cause l'objet de la Contre-Histoire de la philosophie, qui demeure la relecture historiographique de toutes les pensées qui forgent notre héritage intellectuel contemporain."
Patrick Frémeaux
"Lorsqu'on a vécu longtemps dans l'ambiance d'une certaine culture et qu'on s'est souvent efforcé d'en découvrir les origines et les voies évolutives, on ressent un jour la tentation de tourner ses regards dans la direction opposée et de se demander quel sera le sort ultérieur de cette culture ainsi que les transformations qu'elle est destinée à subir."
Sigmund Freud
"Le freudisme est une gnose, car il a réponse à tout et fonctionne en système clos : ce qui sort de lui est récupéré par lui comme résistance, refus signifiant la maladie, de sorte qu'on envoie bien vite l'athée au confessionnal sous prétexte qu'il lui faudrait une psychanalyse pour lever le conflit oedipien que sa résistance signale..."
Michel Onfray
Partie 7 : Un "mythe scientifique" - Sous le signe d'OEdipe
Partie 8 : Un labyrinthe thérapeutique
Partie 9 : La liberté d'inventer
Partie 10 : Inconscient et déni du corps
Partie 11 : Questions / Réponses 1
Partie 12 : Questions / Réponses 2
"La Contre-Histoire de la philosophie, qui présente toute l'histoire de la pensée occidentale sous forme de cours vivants de Michel Onfray, enregistrés en direct, consacre ses volumes 15 et 16 à Freud.
Ces deux volumes ont une résonance particulière au vu du débat sans précédent ouvert au sein d'une partie du public, des professionnels de la psychanalyse et de la presse, suite au livre de Michel Onfray inspiré par ces cours, qui a causé pendant l'année 2010 un véritable phénomène de société d'une ampleur inédite. Les réactions virulentes suscitées par Michel Onfray proviennent toutefois avant tout d'un malentendu : ces cours ne sont pas là pour juger du bienfait ou non de la psychanalyse, mais ont pour but d'analyser du point de vue philosophique l'un des maîtres penseurs de la discipline : Sigmund Freud.
Ces péripéties médiatiques ne remettent pas en cause l'objet de la Contre-Histoire de la philosophie, qui demeure la relecture historiographique de toutes les pensées qui forgent notre héritage intellectuel contemporain."
Patrick Frémeaux
"Lorsqu'on a vécu longtemps dans l'ambiance d'une certaine culture et qu'on s'est souvent efforcé d'en découvrir les origines et les voies évolutives, on ressent un jour la tentation de tourner ses regards dans la direction opposée et de se demander quel sera le sort ultérieur de cette culture ainsi que les transformations qu'elle est destinée à subir."
Sigmund Freud
"Le freudisme est une gnose, car il a réponse à tout et fonctionne en système clos : ce qui sort de lui est récupéré par lui comme résistance, refus signifiant la maladie, de sorte qu'on envoie bien vite l'athée au confessionnal sous prétexte qu'il lui faudrait une psychanalyse pour lever le conflit oedipien que sa résistance signale..."
Michel Onfray
Partie 1 : Une exégèse du corps freudien
Partie 2 : Déni soit qui mal y pense
Partie 3 : Le conquistador et les philosophes
Partie 4 : Une autobiographie philosophique
Partie 5 : Un roman familial extravagant
Partie 6 : Une vie sous le signe d'OEdipe
"La virtuosité pianistique de François-René Duchâble, la voix sensible et complice d'Alain Carré servent d'écrin charnel aux poèmes d'André Velter. La tristesse qui pourrait émaner de l'élégie à une compagne morte semble s'effacer devant la beauté violente de l'hymne à l'amour et de l'hommage à la femme aimée mais il reste au coeur la morsure de la neige, le scintillement d'une étoile et le vertige des mots."
Alain Frémeaux
"Chantal Mauduit, alpiniste de renommée internationale, est la première femme au monde à avoir gravi, sans oxygène, six sommets de plus de 8 000 mètres. Chantal a disparu dans son paradis, emportée par une avalanche, sur les pentes du Dhaulagiri, au centre de l'Himalaya, en mai 1998.
Deux montagnes d'émotion : Alain Carré, François-René Duchâble mus par l'esprit du vent, une communauté de ferveur et une indiscutable élégance de style. Oui, prime donnée d'abord à l'intelligence de jeu, pour une déclaration d'amour aux allures de directissime, qui ne se voile pas la face et transcende la douleur. Alternance des mots ajustés, non redondants, des notes perlées d'une musique posée dans la clarté."
J.P.G., Dauphiné Libéré
"Les notes qu'on va lire ont été écrites au jour le jour en courant les avant-postes. C'est une feuille de mon carnet que je détache, pendant que le siège de Paris est encore chaud. Tout cela est haché, heurté, bâclé sur le genou, déchiqueté comme un éclat d'obus, mais je le donne tel quel, sans rien changer, sans même me relire. J'aurais trop peur de vouloir inventer, faire intéressant, et de gâter tout."
Alphonse Daudet.
"Les Contes du lundi ont été conçus par Alphonse Daudet pendant l'invasion de la France par la Prusse. Une centaine de nouvelles témoignent de cette période troublée de l'histoire de France ; publiées le lundi - d'où le titre Contes du lundi - dans des journaux (au Soir, à L'Evénement). A suite de Stendhal, Daudet, en naturaliste, parle moins des événements historiques qu'il ne les vit ou les fait vivre à ses personnages. Il écrit ce qu'il vit ; sa fiction rapporte l'histoire au jour le jour, en emprunte la vérité."
Alexandre Wong et Claude Colombini
"Les Pensées, apologie d'une religion chrétienne repensée au XVIIe siècle à Port-Royal, est l'oeuvre ultime de Pascal.
Elles se proposent de convaincre le libertin comme le croyant d'entrer plus avant dans le mystère de Jésus. A cette fin, sont mises en oeuvres plusieurs stratégies rhétoriques qui sont comme autant de moyens de toucher les hommes dans leur diversité : à l'homme qui se divertit on fait sentir le non-sens de son existence (ordre de la chair), au savant et au libertin les faiblesses de leur raison (ordre de l'esprit), au chrétien la présence de Jésus-Christ (ordre du coeur).
L'ordre de la chair comprend les fragments les plus connus - ceux sur l'imagination, la coutume, la justice, le divertissement, la vanité du moi. L'ordre de l'esprit introduit l'argument mathématique du pari. L'ordre du coeur s'appuie sur une lecture des Écritures. Michel Duchaussoy prend le parti non pas de convertir, mais d'amener à "peser" les Pensées. Sa lecture est réflexive : "j'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre".
Alexandre Wong
"Si un "livre sonore" semble incontournable, il s'agit bien de ces pensées de Pascal. Ce texte essentiel mais délicat et mystérieux, constitué d'éléments épars jamais réunis par l'auteur, apparaît d'un commerce redoutable. La voix de Michel Duchaussoy, à la fois incarnée et respectueuse des profondeurs de l'oeuvre, en facilite la découverte. Le sens transmis... l'auditeur peut s'attacher à l'esprit."
Claude Colombini Frémeaux & Olivier Cohen
Accompagné d'une composition sonore de Nicolas Bacri.
"C'est en 1919 que paraît La Symphonie pastorale. André Gide, en ce début du XXe siècle, est l'une des figures les plus importantes de la littérature.
Malgré une enfance protestante et rigide, ainsi qu'une vie personnelle difficile, il est de ces écrivains révolutionnaires et géniaux qui bouleversent une époque par la force de leur seul Verbe. Au fil du journal d'un pasteur du Jura qui se découvre des sentiments troubles pour sa fille adoptive, Gide nous livre une féroce et acerbe critique de tout un monde, fondé selon lui sur l'hypocrisie, le mensonge et le mysticisme.
Dans cette comédie dramatique, il fait naître sous sa plume des personnages fascinants, tant par leur simplicité et leur naturel que pour tout ce qu'ils évoquent en nous. André Gide sait tout des faiblesses des hommes et il nous en livre sa vision.
Jean Topart, a débuté sa carrière dès 1948, puis a participé à l'aventure du Théâtre National Populaire avec Jean Vilar. Pour cet enregistrement radiophonique de 1956, il prête sa voix au pasteur, dont le Journal lucide et déchiré emplit la Symphonie pastorale. Son inimitable phrasé transcende la prose de Gide en une oeuvre poignante. Sa voix grave colle au texte pour offrir une autre forme de perception du récit. Elle place l'auditeur au coeur même du drame qui se noue et fait de lui un témoin troublé et fasciné."
Guillaume Leclère et Claude Colombini Frémeaux
Enregistrement historique de 1954 par François Perrier.
"Raymond Queneau (1903-1976) fait partie de ces écrivains inclassables. Tour à tout surréaliste, puis s'épanouissant dans un style plus personnel, il ne cesse d'enchanter et de faire rêver. Avec Pierrot mon ami, il se livre à un exercice de style, distillant jeux de mots, traits d'esprits et dérivés de langage , le tout mêlé à une histoire rocambolesque de voyage libérateur dans une France revisitée. Publié en 1942, ce roman est donc une métaphore de la liberté dont sont privés ses contemporains, et une fable dynamique, qui ne se pose toutefois jamais en moralisatrice. Le rire est ici le moyen pour Queneau d'inviter le lecteur à ne pas prendre malgré tout son récit trop au sérieux. Une oeuvre aussi riche que celle de Queneau est sans cesse étudiée, chantée (notamment par les Frères Jacques ou Juliette Gréco), redécouverte et cet enregistrement témoigne de la richesse d'un récit plus profond qu'il ne le paraît de prime abord.
Dans Pierrot mon ami, enregistré en 1954, François Perrier parvient admirablement à rendre vivants les nombreux dialogues de Raymond Queneau et sa voix nous met en présence de personnages multiples. Sachant tour à tour se montrer docte et farceur, gouailleur et sentencieux, le comédien nous fait entrer dans le monde si particulier de Queneau auquel il confère une étonnante présence."
Patrick Frémeaux et Claude Colombini
"Les contes sont des rêves partagés. Eclairés par le conteur qui les renouvelle et les rend vivants, vibrants de tous les sens retrouvés, les contes viennent habiter la mémoire de ceux qui l'écoutent. De là, plus tard, ils "remontent", et même parfois, ils insistent étrangement. Ainsi, la vision d'un cheval ailé vient soudain nous distraire de l'ordinateur, le chant d'une belle ondine surgit du sifflement du métro, on rit tout seul du rire de l'hippopotame que tel conteur avait si bien fait, l'autre jour... Bref, l'oreille garde la mémoire, comme une musique qui reste, c'est l'oralité... L'oeil garde l'image qu'il a lui-même créée en écoutant, c'est le "cinéma dans la tête". Le coeur garde l'émotion, les symboles hors du temps, qu'il comprend simplement. C'est la richesse de l'humanité, la profondeur de l'oralité."
Catherine Zarcate
"Catherine Zarcate est à l'origine du renouveau du conte pour adulte sous une forme philosophique. Les Fils du Vent est son oeuvre la plus marquante et demandée auprès des libraires depuis 30 ans. Le conte, forme très écrite demande une performance d'acteur et s'inscrit tant par son héritage que par son expression dans le plaisir et l'approche littéraire de La Librairie Sonore et du disque parlé."
Patrick Frémeaux et Claude Colombini
"Tout est là, enchâssé dans le rythme des vers, dans le flux et le reflux des rimes, en des formules définitives qui, au-delà du 'bonhomme Hugo', emportent l'imaginaire, ouvrent des champs plus vastes, font respirer la poitrine plus grande. Comment feindre encore d'ignorer qu'il a ouvert les portes de la modernité ? Comment concevoir la poésie contemporaine sans la sienne ? Elève de Dupé, Gaston Litaize - concertiste réputé - a toujours cherché, au travers de son oeuvre8032, a faire partager le sens du mystère de la musique empreinte d'une haute dimension religieuse. C'est donc tout naturellement que ses fulgurances se marient ici à la pensée et au vers de Victor Hugo."
Marguerite Marniquet et Patrick Frémeaux
Tous les poèmes sont précédés d'une création musicale : Oceano nox o Clair de Lune o Tu peux comme il te plaît... o Soleil couchant o Demain o Vieille chanson du jeune temps o Autre chanson o Lorsque l'enfant paraît o Jeanne était au pain sec o Le portrait d'une enfant o Puissance égale bonté o Dieu c'est le jour sans borne o L'âme en fleur o Notre ancienne dispute o Ou est donc le bonheur ? o A une jeune fille o Choix entre deux passants o Ce que c'est la mort o A un passant o LA source o Dieu fait les questions o Chanson o Choses vues un jour de printemps o O Dieu, si vous avez... o Les commissions mixtes o Ami, un dernier mot.
"On n'est pas homme d'Etat, si longtemps, sans laisser transparaître des défauts dont les ennemis feront leur fonds, tandis que les amis n'auront vu que des qualités pouvant aussi se révéler des handicaps : Abdou Diouf se montre sans équivoque un homme de principes, peu amateur de ces louvoiements qui permettent parfois de naviguer dans le grain, il aussi fidèle en amitié, la fidélité dût-elle mener à l'erreur de calcul. Il reviendra à l'histoire de prendre en considération tous ces éléments-là avant de porter jugement sur un parcours politique aussi nourri. Dans le rôle aujourd'hui de vigie francophone, face à une communauté mondiale inquiète de son devenir entre tant d'ensembles identitaires flous et revendicatifs, se tient l'ancien talibé (élève des écoles coraniques) de Saint Louis, musulman de coeur et laïque par conviction, par ailleurs ressortissant d'un pays qui a su acclimater en Afrique, la plus vieille des jeunes idées... la démocratie."
Philippe Sainteny, Thierry Perret
"L'Afrique au seuil du IIIe millénaire a refusé de demeurer ce géant immature qui, comme le disait Edem Kodjo, s'est laissé persuadé qu'il n'était rien, qu'il ne pouvait rien et qu'il ne valait rien. L'avenir nous dira si cette révolution tranquille tiendra ses promesses. L'éveil de l'Afrique est donc au rendez-vous. Faisons-lui confiance. Après tout, le berceau de l'humanité n'est-il pas habité par de vieux peuples, nantis d'expérience, de sagesse et de savoir-vivre ?" Abdou Diouf
Abdou Diouf, Directeur de cabinet et Premier Ministre de Léopold Sedar Senghor 1963 - 1980, Président de la République du Sénégal 1981 -2000, Secrétaire général de l'Organisation Internationale de la Francophonie (2002-2015).
Textes fondamentaux de Voltaire, Rousseau, La Fayette, Danton, Hugo, Gambetta, Peguy, Clemenceau, De Gaulle lus en français par Charles Boyer ainsi que les discours présidentiels de Jefferson, Lincoln, Wilson, Roosevelt interprétés en langue anglaise par Orson Welles.
"Pour la première fois, un historique sonore de la longue maturation des valeurs liberté, égalité et fraternité des intellectuels aux hommes politiques de l'Ancien et du Nouveau monde. Dans des interprétations historiques de Charles Boyer et d'Orson Welles, ces textes nous font revivre pleinement la construction démocratique de l'Occident."
Patrick Frémeaux & André Bernard
Qu'est-ce que l'histoire culturelle ? Pascal Ory - Historien o Le passé est-il vraiment derrière nous ? aux origines de l'archéologie Alain Schnapp - Professeur d'Archéologie o L'histoire saisie par le genre et la différence des sexes Michelle Perrot - Historienne o L'histoire dans les subjectivités individuelles Alain Corbin - Historien o Qu'est-ce que l'histoire sociale ? Geoffrey Crossick - Historien o L'histoire vue d'ailleurs Abdallah Laroui - Historien.
"Cet enregistrement propose une réflexion inédite sur l'histoire, discipline qui, parce qu'elle est science et récit, mêle le plaisir de comprendre au plaisir des mots. L'histoire est confrontée à une demande de vérité, qui suppose de saisir le passé dans sa complexité, et la vie des hommes dans toutes ses dimensions. Elle doit aussi répondre, et ceci sans se trahir, à une demande sociale - le devoir de mémoire -, afin de forger une culture commune à notre société. Car on ne peut penser un avenir commun sans partager une vision du passé."
Patrick Frémeaux
275 ENREGISTREMENTS HISTORIQUES :
Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët-Boigny, Ahmed Bella, Hassan II, Kofi Annan, Nelson Mandela, Muammar Kadhafi, Mobutu Sese Seko, Habib Bourguiba, Bokassa Ier, Omar Bongo, Désiré Kabila, Abdelaziz Bouteflika, Bachir Ben Barka, Général de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Lionel Jospin, Alain Peyrefitte...
Au seuil du XXIe siècle, Radio France Internationale et l'Institut National de l'Audiovisuel dévoilent une partie de leurs archives radiophoniques.
De quoi vivre, ou revivre, 40 ans de l'histoire politique de l'Afrique francophone, par la voix des grands acteurs de l'époque. Les documents concernent la seconde moitié du XXe siècle, période bouleversée s'il en fut : des soubresauts de l'ère coloniale aux grandes aventures de la démocratie, en passant par le bouillonnement des indépendances.
Chaque archive est mise en perspective, présentée et commentée par Elikia M'BOKOLO, historien, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris et Philippe SAINTENY, journaliste, rédacteur en chef à RFI.
Noëlle Velly (RFI) et Patrick Frémeaux (Frémeaux & Associés).
"'Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Voilà des années qu'on te la pose cette question. Moi j'aurais une autre question à te poser : quel est le verbe de ta vie ? Pas le métier, le verbe.'
Cette lettre à un adolescent a bouleversé bien des vies depuis sa première publication. Elle est devenue un outil d'éducation utilisé par de nombreux enseignants parents et formateurs dans plusieurs pays, et a remporté le grand prix Clap de Diamant 2018 au concours organisé par l'Éducation nationale 'Je filme le métier qui me plaît' sous la direction de Costa-Gavras.
Adressées à un adolescent ou à une éléphante, à une cassette ou un lavoir, à la fragilité ou à mon indifférence, à Blanche-Neige ou à Émile Zola, ces lettres nous invitent à poser un regard sans concession sur notre époque et à envisager d'autres rapports à la société, au monde et à nous-mêmes.
Adepte du texte court et de l'oralité, Sarah Roubato a développé la lettre adressée à un destinataire qui ne peut pas répondre, comme un genre qui lui permet d'interroger plusieurs sujets de société, avec distance et acuité."
Patrick FRÉMEAUX
Lettres écrites et lues par Sarah Roubato : 1 à 3. Trouve le verbe de ta vie - Lettre à un ado o 4. Lettre à Émile Zola o 5. Lettre à une cassette o 6. Lettre à une musicienne des rues o 7. Lettre à Denise Glaser o 8. Lettre à Louis Leakey o 9. Lettre à Ma maîtresse o 10. Lettre à Un Souverain o 11. Lettre à mon indifférence o 12. Lettre à Écho l'éléphante o 13. Lettre à Blanche-Neige o 14. Lettre à un lavoir o 15. Lettre aux quais o 16. Lettre à ceux qui font l'amour mardi à 15 h o 17. Lettre à une théière en argent o 18. Lettre à toi qui dors sur le siège passager o 19. Lettre à la fragilité o 20. Lettre à un ami.
Tutoyant avec aisance, à rebours des modes, une forme classique très maîtrisée, Michel Houellebecq met en scène dans ses poèmes un quotidien contemporain et urbain. Ses vers nous parlent de lui, nous parlent de nous et accèdent à l'universel, installant ainsi leur auteur, comme un Villon de la modernité, au rang des grands poètes populaires.
Antonito n'a pas de plus grand ami que Paco, le petit taureau qu'il a vu naître. Paco est destiné à la corrida et le petit garçon ne peut se résoudre à voir son taureau mourir dans l'arène. À l'aube, les deux amis prendront la fuite. Nous sommes en 1936. Ils ne savent pas que la guerre civile gronde derrière les collines...
« Arcimboldo. Tout ici est à lui. Ici est l'espace dont il a besoin pour prendre ses aises... répandre aussi loin qu'il le voudra ses ondes... Déployer sa désinvolture. Son outrecuidance. »
Avec « Ici », Nathalie Sarraute pousse ses jeunes « Tropismes » à leur stade ultime de maturation. Dans une narration diffractée propre au Nouveau Roman, elle prend les mots au mot, en évalue l'usure, décortique des noms propres peu communs, tente de les situer, poursuit sa recherche perpétuelle de justesse. L'autrice en lut huit chapitres pour « La Bibliothèque des voix » l'année de sa parution.
Que nous soyons français d'origine ou d'adoption, que nous soyons le fruit de l'exode rural ou de l'immigration, nous portons tous en nous les traces d'une certaine forme de déracinement. Par centaines, les auditeurs de Radio France ont répondu à l'appel de la radio : qu'ils aient quitté leur terre, leur village ou leur pays d'origine, ils nous racontent l'émotion des grandes transhumances qui ont fait la France d'aujourd'hui. Leur histoire, celles de leurs enfants, de leurs parents ou de leurs grands-parents nous rappellent que nos racines ne peuvent en fin de compte perdurer, renaître et prospérer que dans l'amour, dans la mémoire, dans le mélange et dans le brassage, dans le métissage des êtres et des peuples.
Dans La ronde et autres faits divers, J.M.G. Le Clézio donne aux faits divers de nos journaux leur titre de noblesse, comme un défi à la bienséance littéraire. Il n'y a plus de genre mineur lorsqu'un écrivain met tout son art, toute sa sensibilité dans la contemplation amoureuse des êtres et de leur environnement. Qu'il s'agisse d'un vol à l'arraché qui sombre dans le sang, de l'exploitation d'un immigré clandestin ou de l'irrémédiable dégradation d'une petite ville, l'auteur accomplit ce prodige de nous faire entrer au coeur des sentiments, de changer notre voyeurisme en tendresse.
Bernard Giraudeau, qui incarne à la scène et à l'écran des personnages si différents, choisit de lire ces faits divers avec une sobriété qui en accentue l'émotion.